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Rédaction Lille

Publié le

23 août 2025 à 7h52

Cette affaire devait avoir un air de déjà-vu pour les prévenus. Ce sont deux hommes d’une cinquantaine d’années qui sont arrivent complètement déboussolés devant le tribunal de Lille (Nord) lundi 18 août 2025, jugés en comparution immédiate. Quand le juge leur demande s’ils veulent un délai ou être jugés tout de suite, leur première question est : « laquelle nous fera sortir de prison ? » S’en suit une longue hésitation confuse qui finit par l’acceptation d’un jugement immédiat. Les deux sont dans le box des accusés pour vol en réunion avec effraction, à Roubaix (Nord). Ils ont brisé le verre sur la porte pour s’introduire dans la maison, alors occupée, pour voler du matériel de chantier, une Playstation 5 et une paire de chaussures neuves.

Ils cambriolent quelques jours après être sortis de prison

Le premier homme était sorti de prison il y a une dizaine de jours. Détail qui n’a pas été mentionné dans les auditions précédentes, ces derniers avaient pris un cocktail de médicaments et de cocaïne. Les deux prévenus clament alors qu’ils n’étaient plus capables de réfléchir correctement, et que leur méfait est dû à ce dangereux cocktail.

L’acolyte a un casier judiciaire composé de défauts de permis surtout, mais au moins 5 mentions de vol et de recel. Quant au premier, il y a 34 mentions dans son casier… dont 21 pour vols. Tout cela lui a valu plusieurs séjours en prison et des peines de sursis. Ce dernier, une fois dehors, a rejoint la famille qui l’a élevé et qui l’aide encore. Le prévenu est malgré tout tombé sur une vieille connaissance, l’autre prévenu, avec qui il a consommé de la cocaïne et effectué le cambriolage.

Une peine lourde

Le procureur de la République demande à la fin de son réquisitoire une peine forte contre les deux quinquagénaires. Les avocats de la défense, malgré la difficulté de leur dossier, tentent de réduire leur peine. Ils pointent l’incapacité du système pénitencier à régler les problèmes de ces hommes. Il ne peut pas régler leurs problèmes d’addiction, ne les aide pas non plus à se réinsérer dans la vie sociale.

Mais cette demande est éconduite. Le juge condamne les deux hommes à leur révocation du sursis probatoire, et un emprisonnement délictuel de 30 mois, avec une incarcération immédiate.

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