Il s’attachait à montrer ce qu’on ne voyait pas. À 61 ans, le sculpteur Nicolas Rubinstein, établit à Marseille depuis une trentaine d’années, s’est éteint. Ingénieur géologue de formation, il était inspiré par les animaux, les os, le squelette. « Sa première série d’œuvres était des sculptures mi-animaux mi-squelette en dimensions réelles », se souvient Lukas, le fils de cet artiste débordant de créativité.

En 2005, Nicolas Rubinstein commence son travail sur le personnage de Mickey Mouse. Cette série étonnante dans laquelle il détourne la célèbre souris, baptisée Mickey is also a rat a contribué à sa renommée. « Il a produit des bronzes fondus en deux, avec d’un côté le personnage, et de l’autre, les os d’un rat ». Le message derrière cette œuvre ? « Le rapport à l’enfance. Dire que ce qu’on montre n’est pas toujours tout beau. Derrière, il y a la mort, la cupidité… », souligne le fils de l’artiste qui avait reproduit Notre-Dame de la Garde avec des ossements.

En 2013, il avait été sélectionné pour exposer dans le cadre de « Marseille, capitale européenne de la culture » avec une installation autour de Télémaque à Saint-Cyr-sur-Mer, sur le thème du voyage d’Ulysse. Avant d’exposer au musée Regards de Provence et de puiser une nouvelle source d’inspiration dans l’écologie.