On peut facilement dire que la franchise Alien aura tout connu depuis que Ridley Scott a filmé l’une des scènes de repas les plus cultes du cinéma en 1979. Des suites, des crossover, des simili-reboots, et même une série préquelle. Une saga qui semble avoir repris du poil du Xenomorphe depuis le rachat de la Fox par Disney avec deux œuvres consacrées en l’espace de quelques mois. En attendant Alien, la comédie musicale (on y viendra, vous verrez), voici notre classement des films / série, du pire au meilleur.
Alien vs Predator : Requiem
La première confrontation entre les deux créatures avait pour elle d’avoir quelques bonnes séquences d’action malgré son scénario crétin. Cette suite de 2007 conserve la « qualité narrative », mais n’a même plus l’effet de surprise ou le soin du divertissement pour elle. Tout est sombre, épileptique et aucune des deux légendes n’est respectée. Des années plus tard, il ne reste plus rien du film si ce n’est un vague souvenir d’un croisement inter-espèce et d’une bonne sieste.
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Alien vs Predator
Bien avant Alien : Earth, la saga prenait déjà ses aises sur notre bonne vieille planète bleue en 2004. La Fox met en branle un projet ambitieux qui avait déjà vu le jour en comics : faire se croiser le Xénomorphe et le Predator, autre alien tueur mythique du cinéma Une idée mise entre les mains de Paul W.S Anderson, l’homme de toutes (ou presque) les mauvaises adaptations.
En réalité, sa place dans ce classement tient davantage de la comparaison avec la force de ses camarades plutôt que de ses propres faiblesses. Car bien qu’il soit trop sérieux pour son bénéfice, il faut reconnaître que le film se regarde en gros divertissement bourrin où le cœur du sujet n’est plus la peur, mais juste deux monstres se mettant sur la tronche. Un nanar presque assumé qui ne respecte rien, mais qui le fait le sourire cynique aux lèvres. Au moins, on rigole.
Prometheus
Après des années à être passée entre toutes les mains, en 2012, la saga revient entre celles de son créateur, Ridley Scott. Sauf que ce dernier a décidé de ne pas répondre aux attentes en allant explorer la première rencontre entre l’espèce humaine et les créateurs. Si, avec le temps, le long-métrage a été réhabilité, de notre côté, on reste particulièrement déçu par un projet si prometteur. Ridley Scott a beau être toujours un excellent artiste derrière la caméra, ses personnages utilitaires inintéressants et sa réécriture de la mythologie restent une expérience ratée. Sois beau et tais-toi.
Alien : Covenant
Si la réception de Prometheus n’a pas été à la hauteur des attentes, Ridley Scott est confiant pour son simili-reboot de la franchise et lance un second volet en 2017, Alien : Covenant. Cette fois, il y a Alien dans le titre. Pour le coup, le réalisateur renoue avec l’ambiance horrifique de son film original, tout en conservant le discours métaphysique installé par son Prometheus.
Mais le métrage ne parvient pas constamment à bien allier les deux idées, nous offrant parfois le pire de l’un et de l’autre. Notamment avec des personnages toujours aussi idiots et des séquences où l’effet recherché est plus important qu’une écriture cohérente. Alien : Covenant voulait faire à nouveau plaisir aux fans, il a surtout répondu à des questions qu’on ne se posait pas.
Alien : la résurrection
Chronologiquement, Alien : la résurrection restera l’ultime épisode de la saga. Après, plus rien. On sait que, pour beaucoup, il s’agit sûrement du pire épisode de la franchise canonique, mais on ne peut s’empêcher de lui trouver de la sympathie au milieu de tous ses effets spéciaux rebutants. Déjà, parce qu’on a le Français Jean-Pierre Jeunet à la barre. Ensuite, pour son casting composé de gueules du cinéma. Et puis il y a des scènes qui nous marquent. Comme une partie de basket ou un hybride aspiré par un trou. Pas le plus réussi, mais l’un des plus divertissants.
Alien 3
L’opus que même son auteur a désavoué. Les problèmes entre la production et David Fincher sur le tournage sont entrés dans la légende du septième art, de sorte qu’Alien 3 ne ressemble à aucun autre et encore moins à son idée d’origine. Au milieu d’une tempête de réécriture et de conflit de tournage, le produit final reste une œuvre complexe, noire, crasseuse qui s’intéresse plus aux personnages qu’au Xenomorphe, surtout à Ripley. Sigourney Weaver, transformée physiquement, y livre sa meilleure interprétation de la franchise. Et ce final désenchanté… iconique.
Alien : Earth
Sans doute l’épisode qui aura le plus joué avec les codes. Normal, c’est aussi (pour l’instant) la seule série. Un format original et une écriture qui ose explorer le lore comme jamais auparavant tout en conservant les bases. Loin des opus ayant simplement voulu copier une recette, ici, on déconstruit pour reconstruire autrement. Une prise de risque qui se trompe parfois de chemin et qui manque un peu de rythme, mais qui ouvre un million de perspectives encourageantes pour la suite. Oui, la saga Alien sait encore se renouveler.
Alien : Romulus
Une place dans ce classement qui fait débat. En l’état, il est vrai qu’Alien : Romulus peut faire penser à un agglomérat de toutes les idées de ses prédécesseurs, le film de Fede Álvarez ne réinventant pas la poudre. C’est un fait, certes, mais ici, on a aimé que tout ce qu’il reprend de la saga, il le reprend bien. Aidé par un casting éclatant, le réalisateur nous offre des scènes iconiques, comme de l’acide en lévitation, une course-poursuite avec des facehuggers ou un hybride peu ragoûtant. Sans prise de risque, mais sans fausse note.
Alien, le huitième passager
Le cauchemar originel. Alien, le huitième passager est une réussite en tout point. Décor, lumière, montage, la création horrifique de Giger, la musique de Jerry Goldsmith, le talent de Scott derrière la caméra et Weaver devant… Une angoisse qui n’a pas pris une ride et qui sert encore de modèle aujourd’hui. Comme Les Dents de la Mer quelques années auparavant, Scott parvient à distiller la peur par le hors-champ, la zone d’ombre et aura créé un avant et un après dans le cinéma de genre, et dans le cinéma en général.
Aliens
On sait que ça va faire jaser, mais l’œuvre de base ne sera pas en tête de classement. La faute à un point de vue entièrement subjectif, un peu à la manière d’une préférence entre Terminator et Terminator 2, d’un certain James Cameron. Et si on préfère Aliens à son aîné, c’est parce qu’on adore la façon dont Cameron s’est réapproprié un univers qui n’était pas le sien pour y faire son cinéma. C’est l’exemple parfait d’une suite qui pousse les curseurs : plus d’action, plus d’alien et un duel final mythique. Une réussite qui a permis à Cameron d’être considéré comme le cogéniteur de la franchise, le dernier a avoir véritablement osé.
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