Le parti du président américain pourrait engranger jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès lors des élections de mi-mandat en 2026 grâce à ce redécoupage.

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Publié le 23/08/2025 10:08

Mis à jour le 23/08/2025 10:10

Temps de lecture : 3min

Le président américain, Donald Trump, dans son bureau ovale de la Maison Blanche, le 22 août 2025 à Washington. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Le président américain, Donald Trump, dans son bureau ovale de la Maison Blanche, le 22 août 2025 à Washington. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Une première victoire pour les républicains en vue des midterms. Le Parlement du Texas a définitivement adopté vendredi 22 août une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux républicains de glaner jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès de Washington lors des élections de mi-mandat de 2026, l’équivalent des législatives françaises.

Donald Trump avait exercé une pression publique sur les responsables républicains de cet Etat du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver sa majorité actuelle étriquée au Congrès au-delà des élections de mi-mandat, en novembre de l’année prochaine. Le gouverneur républicain texan, Greg Abbott, doit désormais promulguer cette nouvelle carte. « On est en route pour cinq sièges supplémentaires au Congrès et sauver vos droits, vos libertés, et votre pays, lui-même, s’était félicité Donald Trump mercredi sur sa plateforme Truth Social. Le Texas ne nous laisse jamais tomber. »

La carte électorale du Texas va être modifiée de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée gerrymandering. Les élus démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer. Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.

Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de « réduire au silence les électeurs des minorités par un gerrymandering raciste », estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate. Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche en espère 30 l’an prochain.

Face à cette initiative texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé les démarches pour riposter et redécouper sa propre carte, en faveur des démocrates. Le Parlement californien a ainsi adopté jeudi une résolution qui organise un référendum en novembre, et qui, en cas d’approbation, redonnerait aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions, à la place d’une commission indépendante, comme c’est le cas depuis 2010. Une réponse « intelligente et mesurée » à Donald Trump, a estimé cette semaine Barack Obama, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017. Au-delà du Texas, Donald Trump aimerait redécouper les cartes de l’Indiana, de l’Ohio ou encore du Missouri.