Division 1 / Play-off. Victorieux des deux premiers matches à La Rochelle, les Barracudas peuvent conclure la série, ce samedi (16 h), portés par un entraîneur qui rappelle les belles heures du club. Dans l’autre demi-finale, Toulouse, 3e de la phase régulière, a gagné ses deux matches à domicile la semaine passée face au 2e et tenant du titre, Rouen.
Greg Hamilton est toujours présent dans les “allées” du site, à Veyrassi. Celui qui a fait grandir le club de Montpellier dans les années 1990 – trois titres de 1993 à 1995 – a donné son nom au park de base-ball. Il a aussi “parrainé” la venue cette saison de Tim Smith, un Canadien, lui aussi, qui a joué avec lui quand il était jeune, puis entraîné l’équipe canadienne après une carrière professionnelle.
Arrivé cette saison à Montpellier, la découverte d’une autre culture, d’une nouvelle expérience, l’a emporté. « Je savais que je prenais un risque, avec d’autres opportunités, peut-être plus intéressantes financièrement, mais l’expérience était séduisante ! Le fait que Greg ait réussi ici me donne aussi la “pression”, plutôt l’envie de réussir. Au-delà, je n’ai pas besoin de ça pour avoir envie de gagner. Je déteste perdre. La pression, je me la mets, seul. À partir du moment où je fais de mon mieux, que je travaille dur pour que ça fonctionne, pour gagner le titre, j’aurai fait le job ! «
Cette culture de la gagne, il la transmet à ses joueurs. « Il a apporté sa technique, une approche de la frappe plus moderne, comme dans la gestion des équipes », ajoute le manager, Olivier Brossier. Dans la façon de se préparer pour un match, par rapport à ce qui est fait en France, comme la tradition du batting (entraînement à la frappe avant le match). « Il a changé cette routine et les joueurs ont adhéré. »
« On arrive plus tard au terrain, on se fatigue moins pour avoir plus d’énergie pendant le match », ajoute Tim Smith, surpris par un niveau de la D1 plus élevé qu’il n’imaginait. « Les anciens pros qui viennent jouer ici, comme les Vénézuéliens, notamment à Montpellier, sont challengés par les Français, alors qu’ils n’ont pas leur passé. C’est positif. »
« Ne pas se croire arrivé »
De La Rochelle, 4e de la phase régulière du championnat de D1, Montpellier a fini premier –, où il lançait la série au meilleur des cinq matches, Montpellier est revenu avec deux succès grâce à un pitching qui a fait la différence. À un point d’une place en finale. Avec un match ce samedi et deux autres dimanche, si nécessaire, à domicile, le mot d’ordre est pour autant de ne pas se croire “arrivé”.
Tim Smith cite en exemple les Yankees, qui menaient 3-0 une série pour la perdre 4-3. Le club a aussi connu ce retournement de situation. « Tout est possible. Il faut être dans l’état d’esprit de se battre sur chaque lancer. De ne pas calculer, de ne pas voir trop loin. De penser déjà à la finale alors qu’on n’y est pas. Au base-ball, le jeu te prend toujours de revers si tu ne le joues pas correctement », ajoute l’entraîneur canadien. Montpellier est dans l’instant.
3e match de la série ce samedi 23 août à 16 h : Montpellier – La Rochelle et Rouen – Toulouse. 4e et 5e match si nécessaire dimanche 24 août à 11 h et 14 h.