Pour la troisième saison consécutive, c’est après une double déconvenue majuscule que le FCG se présente sur la ligne de départ du championnat. Avec, encore une fois, la crainte de ne pas trouver les ressources pour s’en relever, après un été agité…

Des trois étés connus par Patrick Goffi depuis son retour à la tête du FCG, cet été 2025 a de loin été le plus calme, la bonne gestion financière du club lui ayant permis de passer sans encombres devant la CCCP, avec même un léger excédent d’exploitation. Mais méfiez-vous des apparences : la déception d’un troisième « double échec » consécutif, qui lui vaut désormais chez ses rivaux le surnom du « Clermont de la Pro D2 », n’a pas été des plus simples à appréhender. « La différence, c’est qu’on ne joue pas en jaune, soufflait le président du FCG. Je ne pense pas que dans la vie d’un autre club, ça existera encore de rater six fois de suite l’accession en Top 14. On aura au moins ce record et les raisons, on les cherche encore. Ce serait dire n’importe quoi que de dire que les joueurs n’ont pas envie de monter. On a tout simplement réalisé l’irréalisable, ou manqué l’immanquable, et on ne peut pas dire c’est la faute à pas de chance. On ne peut pas se retrancher derrière l’arbitrage, même s’il a été nul. Tout le monde a une part de responsabilité et on se doit de travailler pour se faciliter la tâche. Ça ne serait pas lucide de ne pas avoir de l’inquiétude. Relancer une dynamique, c’est toujours compliqué. Notre premier atout, c’est que l’équipe a très peu changé. Mais la saison repart à zéro, et tout reste à prouver pour de nouveau être parmi les finalistes. »

D’autant qu’en matière extra-sportive, l’été a tout de même été très animé au pied des Alpes, entre la suspension de terrain d’un match prononcée en première instance (lire ci-contre), un mercato qui s’est emballé sur le tard, la querelle politique avec la Pétro concernant le retard du Stade des Alpes ou encore les soubresauts connus par le club au niveau de son Association… « Pourtant, on avait terminé très tôt notre recrutement et les renouvellements de contrats, rembobinait Goffi. Mais on sait bien qu’en fonction des résultats des uns et des autres, il y a toujours des clubs qui se manifestent au dernier moment pour prendre un joueur sous contrat. Du coup, c’est toujours un peu compliqué de faire les choses dans l’urgence. »

Le Stade des Alpes au cœur des débats

Toutefois, l’épineux sujet du remplacement de Thomas Lainault s’étant (bien) terminé avec l’arrivée de Tristant Labouteley après les faux bonds de Fender et Roux, c’est comme souvent l’extra-sportif qui a concentré les crispations de l’été… La première d’entre elles ? Ce fut, évidemment, cette suspension de terrain contre laquelle Goffi a souhaité se battre. « J’ai décidé de faire appel, on a justement été entendus et on remercie la commission qui a écouté nos arguments, souriait Goffi. Cela va nous permettre de bien jouer notre premier match à domicile au Stade des Alpes, et on attend avec impatience cette première communion avec le public. » Quand bien même la question de la hausse du loyer du stade n’est toujours pas passée… « On est contraints et forcés d’accepter quelque chose qui nous semble inadmissible par rapport à ce que tous les autres clubs en France payent. On n’a pas eu d’autre choix que de la répercuter sur nos tarifs en instaurant la « taxe Métro-Ferrari ». Derrière ça, effectivement, l’avenir va nous dire à quoi va ressembler la relation que l’on a avec cette institution, parce qu’avec le Conseil Général, la Région ou la mairie, tout se passe très bien. » Il est toutefois acquis que pour l’heure, l’augmentation des tarifs n’a pas été préjudiciable, le club enregistrant 20 % d’abonnements en plus (à l’heure où nous écrivons ces lignes) par rapport à la saison dernière.

Un nouveau président à l’Association

In fine ? Le sujet le plus sensible aura probablement été le moins médiatique, concernant le fleuron du club que demeure sa section amateur, à laquelle est affiliée sa formation. « L’Association a un déficit qui est très lourd depuis plusieurs saisons, que la SASP doit combler. Il était hors de question pour nous, après trois années encore de résultats négatifs à l’Association, qu’on laisse perdurer cette situation et qu’il fallait absolument remettre en place, je dirais, une direction et un conseil d’administration qui va être en charge d’amener des ressources pour combler le déficit restant. » C’est ainsi que Jean-Pierre Henry et Éric Farrat ont été poussés à la démission avant d’être remplacés d’ici quelques jours par un nouveau président, qui serait accompagné selon nos sources d’emblématiques anciens joueurs désireux de se réinvestir au club. « Avec Laurent Pélissier (président du Conseil de Surveillance, N.D.L.R.) qui a pris la tête des Amazones, les trois sections du club seront dans la même dynamique et tireront dans la même direction. Le remaniement va dans ce sens et ça se présente plutôt très bien. » Le détail qui manquait pour enfin viser plus haut ? Allez savoir…