Incapables de rivaliser dans le moindre secteur de jeu, les Tarbais n’ont pas existé à Trélut en ouverture du championnat contre une équipe de Nice qui a répondu aux attentes.

« Ils ont deux bras et deux jambes, comme nous », après cette première de championnat, les déclarations d’Anthony Bourgeois en conférence de presse semblent bien détachées de la réalité. Ou alors les jambes et les bras des Niçois sont plus épais que ceux des Tarbais. Car malheureusement, Florian Lamothe et ses coéquipiers n’ont pas existé contre l’armada azuréenne. Et il n’a pas fallu longtemps aux nombreux spectateurs présents dans les travées de Trélut. Approximativement quatre minutes. C’est le temps qu’il a fallu aux visiteurs pour marquer le premier essai du match. En profitant de l’indiscipline des « rouge et blanc », Nice, sûr de sa force, va aller chercher les pénaltouches proches de la ligne plutôt que de prendre les points. Un choix payant puisque l’ouvreur gallois Williams va trouver la faille en bout de ligne après une belle fixation de ses avants et une belle animation de ses arrières (0-7, 4e).

Et ce premier essai, qui pouvait laisser penser que les Tarbais n’avaient pas mis le réveil, était finalement significatif du gap qui séparait les deux équipes, vendredi soir. Car moins de dix minutes plus tard, les Niçois vont doubler la mise. Sur une nouvelle pénaltouche vers les 15 m, Rouet va combiner avec Egiziano. L’ailier va casser la défense de Tarbes pour marquer le deuxième essai des siens (0-14, 12e).

Dès lors, tout laissait croire que la soirée allait être des plus longues pour les pensionnaires de Trélut. Mais réduits à 14, ces derniers vont trouver des ressources pour tenter de réagir. Aussi, sur une pénalité vite jouée par Millet, les Bigourdans vont faire leur première incursion dans les 22 m adverses et mettre la défense de Nice à la faute. Face aux perches, Descoubet va permettre aux siens d’ouvrir le score (3-12) et même de revenir dans le sillage de Nice quelques minutes plus tard sur une nouvelle pénalité des visiteurs (6-12, 24e).

Mais ce que les Tarbais ne savaient pas à ce moment-là, c’est qu’ils n’allaient plus marquer le moindre point de la rencontre.

Une bagarre et les deux équipes finissent à 14

Dominés dans tous les secteurs, hormis peut-être la touche, les Tarbais vont passer le reste du match à subir les coups de butoir de Murday et de ses coéquipiers. Et comme si la tâche n’était pas assez difficile, elle va se compliquer juste avant la mi-temps, quand, alors que les esprits s’étaient déjà échauffés, Barraque et Cellier vont s’accrocher et être expulsés (37e). Menés 21-6 à la mi-temps après un essai de pénalité sur un nouveau maul des Niçois, la messe était dite pour les Tarbais.

Car en seconde période, les hommes de Stéphane Ducos vont encaisser le même nombre de points qu’en première. Seule ombre au tableau, ils ne vont pas marquer le moindre point.

Malgré quelques belles séquences défensives (47e, 50e), les Bigourdans vont craquer à trois reprises : à la 51e minute et l’essai d’Ortolan, à la 65e et celui de Gimbert, et enfin à la 79e avec le troisième ligne Berenguel face à un Stado plus qu’apathique.

Un dernier essai qui va permettre au score de vraiment refléter la domination des Niçois, vendredi soir, qui ne jouent définitivement pas dans la même cour que les autres clubs de Nationale.

Alors que les Tarbais voulaient garder Trélut imprenable cette saison, ils vont désormais pouvoir attaquer « leur » championnat. Reste à savoir si la vaillance dont ils ont fait preuve contre Nice pourra suffire à gommer les largesses affichées.