Résistante Francs-tireurs et partisans-main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), communiste, juive, polonaise, Mala Kriegel fait partie des co-fondateurs de La Marseillaise tombés pendant les combats de la Libération.

Née Mala Ehrlischster en septembre 1912 à Varsovie, arrivée en France entre deux-guerres dans l’espoir d’une vie meilleure. C’est lors de ses études de médecine à Strasbourg qu’elle rencontre Maurice Kriegel-Valrimont, futur résistant et député communiste dont elle sera la première épouse avant qu’ils ne se séparent en 1938. Chirurgien-dentiste, Mala Kriegel rejoint ensuite Marseille où elle réside dans le quartier populaire de Saint-Antoine

Impliquée dans la Résistance et notamment dans la diffusion de La Marseillaise, elle est durant l’occupation la compagne d’Hermann Burkhardt, communiste allemand et rédacteur clandestin de notre journal.

Alors que la libération de Marseille a commencé, que nos fondateurs ont pris d’assaut le siège du Petit Marseillais et que La Marseillaise paraît au grand jour depuis le 24 août, le destin de Mala Kriegel bascule. Le 27 août, alors qu’elle diffuse notre journal dans les quartiers nord de Marseille et que les combats ne sont pas terminés, elle tombe nez à nez avec une patrouille nazie.

Un linceul de journaux

Un coup de sifflet. Elle est mitraillée et tombe à terre. Elle touche ses blessures, comprend qu’elle va mourir. Pour lui éviter de répéter son geste, les camarades qu’il l’accompagnait dans cette épreuve lui couvre le corps de Marseillaise.

Avant de rendre son dernier souffle, elle prononce quelques mots : « C’est terrible ce qui nous arrive, mais malgré tout j’aurais eu la joie de voir nos journaux au grand jour. »

Cérémonie d’hommage : mercredi 27 août 85 boulevard Oddo (15e) à 13h