Pluridisciplinaire, le festival de l’Opéra national du Rhin (OnR), Arsmondo revient avec le printemps. Cette édition voyage en Méditerranée, « le creuset de notre civilisation », rappelle Alain Perroux, le directeur de l’OnR.
La Méditerranée, une mosaïque de cultures
« C’est une frontière trop souvent mortelle, ajoute-t-il. La Méditerranée est une mosaïque de cultures, quand on parle de guerre culturelle, on est souvent ramené au bassin méditerranéen où sont nées les trois religions du livre ».
Arsmondo est doté de 70 000 euros, sans compter les contributions matérielles des nombreux partenaires, institutions et associations strasbourgeoises – Pôle-Sud, Apollonia, cinéma Le Cosmos, Stamtish, la librairie Kléber, le festival Strasbourg-Méditerranée, etc. et nouvellement la Ville de Bischheim.
Le festival conjugue des visions artistiques aux élans poétiques, esthétiques et accents musicaux, avec des enjeux politiques. Sans oublier des temps d’échanges et de réflexions.
Encadrant les représentations de la comédie de Lehar Giuditta de l’OnR, le festival que programment Camille de Fréminville et Antonio Cuenca Ruiz s’ouvre avec le concert du Café Aman. Les musiciens fondateurs Yves Beraud, Florian Jougneau, Etienne Gruel et Issam Azi croisent des musiques de l’Orient méditerranéen lors de jams effusives.
Musique également avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg mais aussi des projections de films et de documentaires – Wardi de Mats Grorud, Le Guépard de Visconti, etc. –, une lecture-concert de L’Eden à l’aube écrit par Karim Kattan, la « Journée des enfants » le 4 mai avec des ateliers de création de cerfs-volants, des spectacles de danses traditionnelles et contemporaines, etc.
Escape game culinaire
Ou encore un escape game culinaire concocté par l’association Stamtish qui contribue à l’insertion de personnes issues de migrations dans la restauration. Des expositions : Fleurs de feux d’Anaïs Tondeur à Stimultania et La Mer, la terre et le sel qui rassemble à la galerie Appollonia les artistes Klitsa Antoniou (Chypre), Ruth Bianco (Malte), Lama El Charif (Liban), Mimiko Türkkan (Turquie), Nora Zaïr (Algérie) et la Strasbourgeoise Souad El Maysour. Elles mettent en lumière les flux migratoires, l’identité ou encore les déséquilibres environnementaux.
Ulysse, le héros antique n’est-il pas le premier migrant de la Méditerranée ? L’exilé dont la geste mythique continue de nous parler.
Du 24 avril au 20 mai à Strasbourg ; le programme complet sur operanationaldurhin.eu Sur notre site, une sélection de spectacles.