Un accroc à six mois des municipales ? La présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, est visée par des accusations de détournements de fonds publics. Des faits signalés à la justice et dévoilés par le Nouvel Obs publié jeudi, niés par la principale intéressée.

Dans cet article, un ancien cadre de la collectivité locale, Erwan Davoux, accuse l’élue de « détournements de fonds publics », de « corruption passive » et d’infractions au Code des marchés publics. L’ex directeur des relations internationales du département, dont le CDD n’a pas été renouvelé en janvier, assure avoir signalé ces faits auprès du Parquet national financier. Sont notamment pointées du doigt : des dépenses importantes lors de déplacements officiels ou encore des subventions « clientélistes » accordées à certaines associations de la communauté juive ou arménienne.

Plainte contre plainte

Sur X, Martine Vassal a riposté vendredi dénonçant des « infractions imaginaires ». Elle a également contrattaqué en s’en prenant à Erwan Davoux et évoquant une « enquête préliminaire en cours contre ce personnage ». La figure de la droite locale l’accuse d’avoir tenu des « propos incitant à la haine », raison d’une procédure disciplinaire et du non-renouvellement de son CDD et indique qu’elle a déposé une plainte pour « chantage ».

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Sur le réseau social, elle a notamment publié des captures d’écran où l’on peut voir l’ancien cadre fustiger le gouvernement israélien ou encore envoyer des SMS menaçant de mettre en place « une machine infernale ».

« Aucun commentaire »

Contacté par La Provence, Erwan Davoux se défend de tout chantage. Quant à l’incitation à la haine, il rejette tout antisémitisme, soulignant ses propres origines juives « par sa mère ». Par un communiqué de son avocate, il annonce de nouvelles plaintes déposées dans les prochains jours. Par ailleurs, le parquet de Marseille, sollicité par le quotidien, n’a souhaité faire « aucun commentaire » sur les enquêtes évoquées par les deux protagonistes.

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Alors que Martine Vassal pourrait être la candidate d’une union de la droite et du centre pour les prochaines élections municipales à Marseille, cette affaire s’annonce comme une boule puante en pleine rentrée politique. « La politique pour nuire à une potentielle candidate à la mairie de Marseille n’autorise pas tout », a d’ailleurs fustigé l’élue.