«J’étais la proie. Maintenant je suis le chasseur», annonçait Donald Trump en juin dernier aux médias lors d’un aparté à la Maison Blanche. Depuis son entrée en fonction en janvier 2025, le président a donné libre cours à sa vengeance. Il a viré les policiers ou magistrats affectés aux poursuites contre ses partisans lors de l’assaut contre le Congrès du 6 janvier 2021 et aux multiples procès fédéraux engagés contre lui avant son retour à la Maison-Blanche. Il a purgé la fonction publique de tout employé soupçonné d’hostilité ou de tiédeur envers ses politiques. Dans sa logique victimaire, sa hargne vise ceux qui l’ont offensé, ou sont capables par leurs fonctions d’endiguer sa quête de pouvoir.