Les week-ends estivaux se suivent mais ne se ressemblent pas : à chaque fin de semaine son occasion de tester une nouvelle micro-aventure dans la région. Tourisme ? Cyclisme ? Ami(e)s du vélo, ne cherchez plus, voici un itinéraire paisible et accessible pour deux jours de cyclotourisme.
Comme vous pouvez le constater au quotidien, personne n’a le temps de s’ennuyer dans notre belle Strasbourg, qui regorge de jolis coins et d’activités variées pour remplir ses journées. Mais bien que nous ayons la chance d’avoir tout ce qu’il nous faut à domicile, il faut admettre que les villes voisines ne sont pas mal non plus.
Ça tombe bien, Nancy et Metz nous tendent les bras et nous invitent à passer du temps par là-bas, pour découvrir leurs trésors patrimoniaux. Mais aujourd’hui, ce qu’on vous propose surtout, au-delà de la cathédrale messine et de la place Stanislas, c’est d’aller se promener (ou plus exactement, de pédaler) entre les deux.
© Alice Kiefer / Pokaa
L’itinéraire suggéré vous propose de longer la Moselle dont les berges sont quasi continuellement cyclables, pour un trajet agréable au fil de l’eau. Les pistes sont goudronnées et bien indiquées, de quoi partir serein(e), le nez dans le guidon.
En s’arrêtant à Liverdun pour la nuit, le trajet se décompose en 2 étapes d’environ 65 km chacune, une distance à vélo accessible à beaucoup de personnes. Hop, c’est parti !
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Point de départ : la gare de Strasbourg
Les TER à destination de la ville de Nancy sont fréquents (à peu près toutes les heures en matinée le samedi) et il n’est pas nécessaire de réserver un emplacement vélo pour y emporter son bolide. Afin de profiter tranquillement de la journée, ainsi que de parer à toute éventualité, nous vous conseillons de viser le train de 7h19 au départ de Strasbourg.
Plusieurs wagons disposent d’emplacements où il est possible de stabiliser son vélo pendant le trajet, et les quais sont tous équipés d’ascenseurs, voilà une affaire qui roule. Le temps d’attraper une viennoiserie et un café à emporter, et c’est parti pour des contrées légèrement plus éloignées.
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Premier jour : la « Boucle de la Moselle » de Nancy à Liverdun
Une fois à Nancy, le premier objectif consiste à repérer puis longer le canal de liaison jusqu’à Neuves-Maisons. C’est là que vous pouvez attraper les bords de la Moselle, ainsi que la piste cyclable balisée nommée la « Boucle de la Moselle ».
Une sortie tout en douceur de l’agglomération nancéienne, au gré des écluses et le long d’un canal calme et bien tracé.
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Les berges d’une Moselle plus sauvage et sinueuse bercent le rythme du prochain tronçon. Le chemin est calme, quelques autres cyclistes sont de sortie mais vous pouvez adapter l’allure, les pauses ainsi que les bavardages sans vous préoccuper de gêner d’autres usagers/ères.
Vous pouvez aussi croiser les vestiges d’une région industrielle qui était très active à une autre époque, avant de traverser des petits villages paisibles où il fait bon vivre le long de la rivière. Le trajet et les paysages sont agréables, les pistes sont bien indiquées, tout est réuni pour une belle première matinée.
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La ville de Toul s’annonce comme la prochaine étape pour une bonne pause restauration. La place Ronde (qui se nomme en réalité « place des Trois Évêchés ») et ses ruelles alentour offrent un minuscule et pittoresque centre-ville, mais assez étoffé pour trouver de quoi se rassasier.
Au détour d’une ruelle, une majestueuse cathédrale est au rendez-vous. Elle semble avoir été incrustée là en poussant les murs des bâtiments. La légende dit que le Diable en personne aurait aidé à construire cet édifice et qu’il y rode toujours, tourbillonnant sur le parvis et faisant danser les feuilles avec lui.
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Avec le ventre plein, vous pouvez attaquer la fin de cette journée en pédalant. Le trajet sillonne entre les bras de rivières, les nénuphars et les hérons cendrés qui battent lentement leurs lourdes ailes au ras de l’eau. Pour les amateurs/rices de sieste, nombreuses sont les étendues d’herbe disponibles le long de la piste pour s’allonger et roupiller.
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Pour celles et ceux qui préfèrent piquer une tête plutôt que piquer du nez, là aussi vous êtes gâté(e)s. À moins d’une dizaine de kilomètres de l’arrivée et juste avant la traversée d’un étroit pont, se situe une zone de manœuvre pour bateaux : en d’autres termes, une zone où la profondeur de la rivière est assez conséquente pour s’y baigner sans risquer de se faire chatouiller par des algues trop longues ou bien de se faire embourber dans la vase.
Pour couronner le tout, un ponton aménagé permet de se jeter à l’eau sans difficulté. Un lieu de baignade rêvé, et peu fréquenté, à ne pas manquer !
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Cette fin d’étape se termine dans le pittoresque village médiéval de Liverdun. Ses rues étroites et ses fortifications surplombant les lacets de la Moselle lui confèrent un charme d’autant plus apaisant sous les lumières de la fin de journée.
Un camping y accueille les cyclistes et les tentes sur des emplacements dédiés, et si vous préférez le confort d’une chambre d’hôte, vous pouvez également trouver chaussure à votre pied. En plus d’être située à la moitié du trajet, cette étape a tout pour passer une douce soirée, ainsi qu’une nuit de qualité.
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Deuxième jour : la « Voie Bleue » de Liverdun à Metz
Le réveil se fait en douceur le long de la Moselle, et rien n’est plus agréable que de débuter une journée par des viennoiseries dégustées au bord de l’eau. L’esprit encore brumeux et le regard noyé dans la surface qui se trémousse, il est bon de prendre le temps d’émerger pour ensuite se remettre en selle.
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La première partie du trajet pour cette deuxième journée consiste à rejoindre la « Voie Bleue », long itinéraire cyclable national qui relie la frontière du Luxembourg à la ville de Lyon sur près de 700 km. Pour y accéder, il faut suivre la « Boucle de la Moselle » jusqu’à Pompey, et la boucle est bouclée dès que vous croisez un panneau « Voie Bleue » en bord de piste.
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Le tronçon suivant raconte l’histoire d’une région marquée par la révolution industrielle, dont les paysages sont ponctués d’édifices anciens, d’usines abandonnées et de vestiges miniers qui devaient pourtant un jour grouiller d’activités.
Après un essor considérable des industries du fer, du charbon, de la sidérurgie et du textile, la région a connu un déclin progressif durant la seconde moitié du XXe siècle, nous laissant un paysage marqué par cet ascenseur industriel et démographique. Ainsi, le trajet vous plonge presque dans une autre époque et c’est la tête dans les nuages que vous arrivez au niveau de l’usine de Pont-à-Mousson.
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La surprise du jour ? Une piste de pumptrack toute neuve proposant 4 niveaux de difficulté (vert, bleu, rouge et noir). Quoi de mieux pour une petite pause vélo, que de faire… du vélo ? Mais cette fois-ci, aucune ligne droite au programme.
Les bosses et les virages permettent d’essayer ce sport dont l’objectif est d’avancer sans pédaler, mais en exerçant une pression avec les bras et les jambes sur son vélo, au bon moment pour prendre de la vitesse. La piste est en libre accès et pour ce qui est du matériel, normalement, vous avez déjà ce qu’il faut !
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Une fois de retour sur la Voie Bleue, vous pouvez encore pédaler quelques kilomètres avant de faire une petite pause pour pique-niquer. Vous aurez l’embarras du choix puisque les tables et bancs fleurissent sur les bords de ce parcours.
C’était d’ailleurs également le cas pour le circuit du premier jour, où le repas tiré du sac aurait été une alternative agréable.
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La dernière partie du trajet reliant Pagny-sur-Moselle à Metz retrouve les airs sauvages et chatoyants du premier jour, et les méandres de la Moselle nous guident entre les arbres, les mousses et les nénuphars, jusqu’à la belle ville de Metz, en plein milieu du Grand Est.
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S’il vous reste du temps sur place, n’hésitez pas à vous perdre dans les rues du centre-ville, et à découvrir les mystères de Metz pour terminer ce week-end en beauté.
Ensuite, direction un TER, et là encore, nul besoin de réserver une place pour son vélo. Les dimanches après-midi, ceux-ci démarrent toutes les deux heures vers Strasbourg et il faut 1h30 pour rentrer à la maison. Juste le temps de se remettre de ses émotions !
Difficulté : 5/10
Distance : environ 130 km
Durée : 2 jours
© GPX / Captures d’écran