(New York) Tous les sports, voire tous les domaines de la vie, exercent une fascination pour les jeunes vedettes, telles que la joueuse de tennis Mirra Andreeva, une Russe qui n’a que 18 ans mais qui a déjà joué en demi-finale en tournoi du Grand Chelem et qui est cinquième tête de série aux Internationaux des États-Unis qui s’amorceront dimanche.

Publié à 13 h 18

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Howard Fendrich

Associated Press

Ou encore João Fonseca, un Brésilien qui a fêté ses 19 ans jeudi et qui, le mois dernier, est devenu le plus jeune joueur depuis 2011 à atteindre le troisième tour des Internationaux de Wimbledon. Ou Learner Tien, un Californien de 19 ans qui compte déjà quatre victoires contre des adversaires du top 10 et qui affrontera Novak Djokovic à Flushing Meadows dimanche soir.

Ou encore Victoria Mboko, une Canadienne de 18 ans qui a remporté le titre sur surface dure à l’Omnium Banque Nationale à Montréal, le 7 août dernier. Elle devenait ainsi la deuxième plus jeune femme à battre quatre championnes de tournois du Grand Chelem lors d’un même évènement, défaisant, dans l’ordre, Sofia Kenin, Coco Gauff, Elena Rybakina et Naomi Osaka, cette dernière en grande finale.

Andreeva, Fonseca, Tien et Mboko font partie d’un groupe de jeunes adolescents précoces qui se distinguent au tennis cette saison, peut-être prêts à suivre les traces d’une athlète comme Gauff, championne des Internationaux des États-Unis de 2023 à 19 ans et des Internationaux de France cette année à 21 ans, ou Emma Raducanu, lauréate des Internationaux des États-Unis en 2021 à 18 ans.

Andreeva, Fonseca, Tien et Mboko sont des adolescents à suivre à Flushing Meadows.

PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

João Fonseca

Il suffit d’écouter ce qui se dit déjà.

« Beaucoup de gens dans le monde du tennis pensent que Fonseca sera l’un des prétendants aux tournois du Grand Chelem d’ici un an ou deux », a déclaré James Blake, ancien joueur du top 5 « s’il parvient à éviter tout ce bruit et à échapper à la pression extérieure ».

L’avis de Gauff sur Mboko : « Je vois quelqu’un qui va avoir un avenir très prometteur. »

Lorsque d’excellents résultats arrivent tôt, les attentes augmentent. Ce qui signifie que lorsque les résultats ne sont pas aussi bons, le poids peut sembler lourd.

Aussi talentueuse et précoce qu’Andreeva soit, aussi douée qu’elle soit sur le court et à l’extérieur, si elle passe de la demi-finale des Internationaux de France en 2024 à une élimination une ronde plus tôt contre une joueuse classée 361e en 2025, ou si elle passe du quatrième tour à Wimbledon il y a deux ans à une élimination au premier tour il y a un an, les gens se demandent : « que s’est-il passé ? »

C’est peut-être la raison pour laquelle Andreeva a utilisé le mot « apprendre » dans ses réponses à quatre des six premières questions qui lui ont été posées aux Internationaux de France après son élimination, en juin. Comme dans : « Je vais apprendre de cette expérience. »

Elle a ensuite atteint les quarts de finale à Wimbledon pour la première fois.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Mirra Andreeva

Ce qui est logique, car s’il y a une chose qui semble frapper tout le monde à propos d’Andreeva — de ses adversaires à son entraîneur en passant par Diana Shnaider, sa partenaire de double — ce n’est pas seulement qu’elle essaie toujours de s’améliorer, mais aussi qu’elle y parvient.

Andreeva a remporté les tournois WTA 1000 à Dubaï et à Indian Wells cette année et est la plus jeune femme depuis Maria Sharapova en 2004 à être classée parmi les cinq premières. Mboko a terminé l’année dernière à la 350e place et n’avait jamais participé à un tournoi du Grand Chelem avant les Internationaux de France, mais elle a remporté des matchs là-bas et à Wimbledon.

« Elle croit en elle », a déclaré l’entraîneuse de Mboko, l’ancienne joueuse Nathalie Tauziat.

Maya Joint, Jakub Mensik et Iva Jović sont d’autres adolescents qui participeront aux Internationaux des États-Unis.

Maya Joint, qui est âgée de 19 ans et qui représente l’Australie, a remporté un titre sur gazon en sauvant quatre balles de championnat et a fait son entrée dans le top 50. Jakub Mensik, originaire de République tchèque et qui fêtera ses 20 ans le 6 septembre, a remporté l’Omnium de Miami en battant Djokovic en finale et est classé 16e à New York. Iva Jović est une Californienne de 17 ans qui a remporté un match lors de trois de ses quatre participations à un tournoi du Grand Chelem.

« Cela peut faire le lien entre l’inspiration et la réalité lorsque vous voyez de jeunes adolescents talentueux faire des vagues au niveau professionnel », a noté Jović. « C’est un peu comme : pourquoi pas moi ? »