Marseille – Paris FC : 5-2

La crise est arrivée à Marseille avant même l’automne. Le championnat a repris depuis huit jours, et l’OM est en plein dedans, après une semaine à parler de bagarre plus que de football, et à se demander s’il y a un avenir sans Adrien Rabiot. Mais quand le Paris FC, promu pas tout à fait aussi effrayant que l’autre club de la capitale, est revenu à 2-2, les 65.000 spectateurs présents au Vélodrome ont dû se dire que le cauchemar était tout de même un peu brutal.

Finalement, le sens du but d’Aubameyang et les entrées pleines d’ardeur et d’assurance des jeunes Bilal Nadir (22 ans), Robinio Vaz (19 ans) et Darryl Bakola (18 ans) ont offert à l’OM la victoire et une semaine de calme (relatif, sans doute) avant un difficile déplacement à Lyon dimanche prochain. Après le tumulte que l’OM vient de traverser, c’est déjà ça.

Dans ce contexte, la réaction du Vélodrome était également guettée et elle a été positive. Les noms des joueurs ont été scandés par des virages déchaînés, celui de l’entraîneur aussi. Maxime Lopez, Marseillais formé à l’OM et de retour sous un maillot parisien, a lui aussi eu le droit à son ovation.

Sur un fil

Dans un premier temps, la rencontre a semblé aller dans le sens d’un OM pas forcément si traumatisé. Dès la 13e minute, Aubameyang avait ainsi trouvé le poteau après une superbe ouverture de CJ Egan-Riley. Et cinq minutes plus tard, le Gabonais a obtenu un penalty, transformé par Mason Greenwood (1-0, 18e). On reprend les mêmes, et on recommence : à la 25e minute, Aubameyang double la mise, en marquant d’une belle volée en déséquilibre sur un corner frappé par Greenwood (2-0).

Mais ces deux buts ne pouvaient pas cacher tout le reste : une certaine lenteur d’exécution, pas mal d’hésitations au milieu de terrain, un flanc gauche sinistré et surtout une fragilité défensive qui a rappelé des souvenirs très nets de la saison dernière. L’OM menait, certes, mais le Paris FC avait été dangereux, avec notamment une tête de Willem Geubbels sur l’extérieur du poteau (5e), un but annulé au même Geubbels pour un hors-jeu de peu de chose (39e), ou une belle frappe de Vincent Marchetti, de très peu à côté (19e). Surtout, Ilan Kebbal, natif de Marseille, ramenait Paris à 2-1 avec une frappe superbe (28e).

Place aux jeunes

Peu après la reprise, Moses Simon a glacé le Vélodrome en profitant d’une belle passe du même Kebbal, pas attaqué, et d’un alignement encore déficient de Leonardo Balerdi (58e, 2-2). Il y a alors eu quelques frissons, quelques sifflets, puis de plus en plus, jusqu’à ce qu’Aubameyang ne sauve l’affaire : sur une mauvaise relance parisienne, l’attaquant marseillais a profité d’un bon pressing de l’entrant Nadir pour marquer (3-2, 73e). L’ancien de Barcelone et d’Arsenal est ensuite sorti sous une ovation debout du Vélodrome, qui sait ce qu’il lui doit, et ce sont les jeunes qui sont entrés en scène.

Une nouvelle bonne action de Nadir a permis à Pierre-Emile Hojbjerg, qui avait beaucoup raté jusque-là, de marquer le but du 4-2 d’une frappe parfaite (81e). Trois minutes plus tard, Greenwood a manqué un penalty obtenu par Robinio Vaz, qui s’est consolé avec le but du 5-2 (90+ 6e), fêté avec ses jeunes copains.

Avant Lyon, rien n’est parfait, rien n’est réglé. Mais l’OM a trois points et, au moins, une attaque au point. Du côté du Paris FC, les débuts en Ligue 1 sont difficiles. Le promu encaisse une deuxième défaite d’affilée, après celle contre Angers la semaine dernière, et est relégable.

Mi-temps : 2-1

Buts : pour Marseille, Aubameyang (24e, 73e), Greenwood (18e), Höbjerg (81e), Vaz (90+ 3e) ; pour le Paris FC, Kebbal (28e), Simon (58e).