Ryan Cho, 28 ans, a été libéré sous caution ce vendredi 22 août, après avoir été accusé d’avoir filmé secrètement des collègues dans les toilettes d’hôpitaux australiens. Ce jeune chirurgien fait face à plusieurs centaines de chefs d’accusation.

Des milliers de vidéos saisies. Un étudiant en médecine arrivé en Australie en 2017 a été libéré après avoir fait l’objet d’accusation de filmer à leur insu des centaines de collègues dans les toilettes d’hôpitaux.

Selon Associated Press, Ryan Cho, âgé de 28 ans, sera probablement confronté à près de 500 chefs d’accusation liés à 4.500 vidéos intimes capturées illégalement avec des téléphones, dans trois hôpitaux de Melbourne.

Au total, au moins 460 femmes auraient été filmées, précise la police australienne, et ce depuis 2021.

C’est la découverte d’un téléphone dans un sac filmant dans les toilettes de l’hôpital d’Austin, en juillet dernier, qui a mené à l’arrestation de Ryan Cho. Pour l’heure, les autorités n’évoquent pas une diffusion de ces images amassées depuis plusieurs années.

Devenu citoyen australien en avril dernier, l’apprenti chirurgien a donc été libéré sous caution par ses parents, venus de Singapour et installés en Australie dans l’attente de la libération de leur fils.

127 chefs d’accusation ajoutés au dossier

Toujours selon Associated Press, le juge James Elliott a statué que Ryan Cho pourrait être libéré si, et seulement si, ce dernier reste auprès de ses parents. Ses derniers ont été contraints de déposer une caution de 50.000 dollars australiens, soit 27.685,50 euros.

Afin que le mis en cause ne quitte pas le territoire, son passeport singapourien lui a été confisqué, explique le juge. Malgré une naturalisation australienne, Ryan Cho risque une peine de prison de 12 mois ou plus, accompagnée de l’expulsion s’il est reconnu coupable.

Initialement accusé de six délits, Ryan Cho a vu 127 chefs d’accusations ajoutés à l’enquête ce jeudi, parmi eux « l’enregistrement intentionnel d’images intimes sans autorisation ». Il n’a pas encore plaidé coupable.

Ce jeudi 21 août, en sortant du palais de justice de Melbourne, portant des lunettes de soleil par-dessus ses lunettes de vue et un masque chirurgical, Ryan Cho n’a pas répondu aux sollicitations des journalistes.

Questionné sur une éventuelle ingérence dans les témoignages des victimes, son avocat Julian McMahon a déclaré « Il y a un sentiment ici que si mon client devait commettre l’infraction pénale d’interférence avec des témoins, cela n’affecterait pas l’issue de l’affaire ».

Dans l’attente d’un procès, Ryan Cho devra se présenter trois fois par semaine au commissariat.