Par
Thomas Blanc
Publié le
24 août 2025 à 6h56
La ville de Marseille a beaucoup à mettre en avant et s’illustre entre autres pour ses paysages et son accès à la culture, mais il y a un point sur lequel elle fait pâle figure : son exposition aux effets du réchauffement climatique.
Bien que cette semaine ait été plus douce, l’été 2025 aura été difficile du point de vue des températures et du manque de précipitations. Mais alors, fera-t-il bon vivre à Marseille dans les années à venir ? La réponse a été publiée par Le Parisien ce lundi 18 août dans un classement répertoriant les plus grandes villes de France d’après le critère suivant : Quelles villes sont les mieux adaptées au changement climatique ?
Marseille en queue de classement
En s’appuyant sur les projections de Météo-France, Le Parisien a considéré plusieurs critères : l’évolution des températures moyennes à l’horizon 2050 et 2100, le nombre de journées de chaleur extrême et de nuits tropicales, ainsi que les risques liés aux submersions marines et aux incendies de forêt, en tenant compte de la présence éventuelle de zones boisées voisines.
Il serait surprenant de voir Marseille se trouver en tête de classement, le Sud étant une zone évidemment plus exposée que le Nord.
Mais le résultat est pire qu’attendu puisque la cité phocéenne tient une place dans le trio de clôture… avec la 452e place sur 454 villes classées et une note de 7,32/20. Seules Sète et Agde, dans l’Hérault, font pire et sont donc plus à fuir que Marseille.
La fin des vagues de froid
Concernant le critère précis des températures en 2050 et 2100, le site Climadiag, crée par Météo-France, précise la hausse des températures à venir. En 2100, la température moyenne, dans la capitale provençale, est ainsi estimée à 26,3 °C en été contre 22,4 °C à notre époque. Le nombre de nuits tropicales, chaque année, va passer de 36 aujourd’hui à 98 en 2100, soit plus d’une nuit sur quatre.
En hiver, la température moyenne pourrait dépasser les 11 degrés d’ici à la fin du siècle, contre 8 aujourd’hui. Les vagues de froid, elles, n’existeraient plus.
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En plus de sa position géographique, Marseille est victime d’un effet pénalisant les plus grandes agglomérations, l’îlot de chaleur urbain. « Les températures ont tendance à grimper davantage dans les zones les plus denses. Cet effet est globalement proportionnel à la taille de la ville, même s’il dépend aussi de beaucoup d’éléments », pointe Olivier Cantat géographe et climatologue à l’université Caen-Normandie auprès du Parisien.
La région Paca plus critique de France
Et ce n’est pas en migrant dans une autre ville des Bouches-du-Rhône qu’il sera possible de trouver des conditions de vie plus agréables. Les dernières pages du classement débordent de communes de la région de Marseille avec entre autres : Arles en 450e position (7,48/20), Marignane 449e, Martigues 447e, Vitrolles 444e, Aix-en-Provence 435e, Salon-de-Provence 415e, etc. on oublierait presque que le classement est fait à l’échelle nationale…
La région Paca de manière générale n’est pas mise à l’honneur, la ville la mieux classée du Var, Saint-Raphaël n’obtient que la note de 9,98/20 et la 392e place. La deuxième ville de la région, Nice ne sort que 400e. La Corse, la région lyonnaise, le sud-ouest et le bassin parisien sont aussi dans le dernier tiers du classement.
Le Nord largement épargné
Pour retrouver une exposition faible aux effets du réchauffement il faut remonter très haut sur la carte de l’Hexagone. Les villes les mieux loties sont majoritairement au nord-ouest du pays, en Bretagne et sur les côtes de la Manche, mais surtout dans les terres où le risque de submersion marine est nulle. Les températures y sont et y seront aussi moins hautes qu’ailleurs.
Le réchauffement climatique est causé par l’activité humaine, il obligera les populations à vivre durablement sous des températures plus élevées et peut-être en ce qui concerne certains Marseillais et certaines Marseillaises à déménager…
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