Dans le cadre de l’enquête « en recherches des causes de la mort » ouverte après le décès en direct de Raphaël Graven à Contes lundi dernier, l’autopsie ordonnée par le parquet et réalisée ce jeudi matin est arrivée à la conclusion de l’absence de lien avec l’intervention d’un tiers.
Elle a été réalisée par deux médecins légistes experts judiciaires au sein de l’institut médico-légal de Nice en présence d’un officier de police judiciaire en charge de l’enquête.
Le décès du quadragénaire connu sous le pseudo de Jean Pormanove « n’a pas une origine traumatique », révèle encore le procureur de la République de Nice.
À l’IML, les experts ont relevé une « absence de lésions traumatiques tant au niveau interne qu’externe, ce notamment au niveau du visage et du crâne, pouvant expliquer le décès », mais aussi une « absence de lésions correspondant à des brûlures ».
Enfin, sur le corps du streamer né en Moselle et qui vivait dans le quartier de La Condamine à Drap, ils ont mis au jour « quelques ecchymoses et lésions cicatrisées plus particulièrement sur les membres inférieurs ».
Un décès probablement d’origine médicale ou toxicologique
« Les causes probables du décès apparaissent donc d’origine médicale et/ou toxicologique », indique Damien Martinelli. Qui ajoute que des « analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, ont été ordonnées pour préciser ces causes ».
Des analyses qui se seront mises en relation avec certains témoignages recueillis par les enquêteurs sur l’état de santé de « JP ». « Dans le cadre d’une intervention dentaire en Turquie en 2024, Raphaël Graven avait subi une anesthésie qui avait dû être interrompue au regard des difficultés cardiaques mises en évidence à cette occasion », détaille le procureur de la République de Nice.
Il ressort également que le créateur de contenus « faisait l’objet d’un traitement médical pour la glande thyroïde ».
« Les résultats de ces analyses devront également le cas échéant être mis en lien avec les investigations en cours relatives au déroulement de la séquence live à laquelle participait Raphaël Graven », prévient le procureur.
Les investigations se poursuivent
En attendant, les investigations se poursuivent « dans le double cadre de l’enquête en recherches des causes de la mort et de l’enquête préliminaire » ouverte en décembre dernier et qui avait conduit au placement en garde à vue des deux comparses de JP, Owen Cenazandotti alias Naruto et Safine Hamidi.
La direction nationale de la police judiciaire et l’office anti-cybercriminalité ont été co-saisis avec la DIPN 06 pour la suite des enquêtes.