C’est un sport aussi insolite que méconnu : le hobby horse, ou cheval bâton. Cette discipline consistant à chevaucher un bâton à tête de cheval et à réaliser des épreuves d’équitation, prend de l’ampleur et séduit de plus en plus.
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Si l’on devait résumer le hobby horse, on pourrait dire que c’est comme l’équitation… Mais sans cheval. Cette discipline un brin loufoque et originaire de Finlande consiste en effet à imiter l’équitation en utilisant une monture bien différente : un bâton à tête de cheval.
Un mélange d’athlétisme, de gymnastique et de danse, qui fait de plus en plus d’adeptes en France, notamment chez les adolescentes. À Saint-Chef, dans le nord de l’Isère, une compétition de hobby horse a débuté samedi 23 août.
« C’est une amie à moi qui m’a fait voir des vidéos. Au début, on ne va pas se mentir, j’ai dit « c’est quoi ce truc ». Et j’ai testé et j’ai adoré, du coup, ça m’a ouvert à un autre sport », confie Cassy Breysse, l’une des 80 participantes à cet Open de France de hobby horse.
« Avant, je préférais faire du hobby horse parce que je n’avais pas mon cheval à moi. Et du coup, ça faisait comme si j’avais plein de chevaux à moi, qui sont chez moi », poursuit la jeune fille. Voilà cinq ans que Cassy Breysse pratique cette discipline et elle coud ses montures elle-même.
Les montures sont cousues par les participantes elles-mêmes.
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© FTV/Yves-Marie Glo
Pour l’épreuve de saut d’obstacles, les participantes doivent sauter le maximum de haies parfois à plus d’un mètre de hauteur, en enfourchant leur bâton cheval. Une épreuve bien plus difficile qu’il n’y paraît. Elles doivent également réaliser une épreuve de dressage avec leur cheval en peluche. Sous l’œil exigeant d’un jury, elles doivent imiter au plus près le trot et le gallot d’un équidé. Posture, montées de jambe, rapidité et fluidité sont évaluées.
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Une épreuve de saut d’obstacles lors de l’Open de France de hobby horse.
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©FTV/Virginie Cooke/Yves-Marie Glo
« Tout ce qu’on fait en hobby horse, les défauts qu’on a, on les retrouve en équitation. Et après, c’est vraiment du cardio », confie Cassy Breysse.
La jeune cavalière l’avoue, elle est sujette à « beaucoup de moqueries » en raison de sa pratique du hobby horse. « Les gens disent que ce n’est pas un sport, que c’est un peu enfantin », regrette l’adolescente. « Mais il ne faut pas les écouter, parce qu’il faut vivre de notre passion ».
« C’est vrai qu’au départ, on peut se moquer et ne pas comprendre, mais quand on regarde bien et qu’on essaye nous aussi derrière, là, on comprend qu’il y a quand même du travail », livre Cyrille Breysse, l’organisateur de l’Open de France de hobby horse.
« L’intérêt ça serait de démocratiser ce sport »
Cyrille Breysse, organisateur de l’Open de France de hobby horse
Ce passionné souhaiterait que cette pratique soit reconnue par la Fédération française d’équitation (FFE) : « Il y a un engouement parce qu’aujourd’hui, c’est un sport qui est accessible à tout type d’enfant qui n’est pas capable, par exemple, de pouvoir se financer le vrai sport qui est lié, l’équitation », explique-t-il. « L’objectif serait de pouvoir faire reconnaître ce sport qui n’est pas aujourd’hui reconnu en France comme un sport, mais plus comme une discipline sportive. Pour la FFE, ce serait un complément ».
Une reconnaissance qui permettrait également de mettre le pied à l’étrier à de nouveaux cavaliers : « L’intérêt ça serait de démocratiser ce sport. On est quand même un pays où il y a un grand engouement pour le cheval et l’équitation. Donc, ça ferait sens ».