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Publié le 24/08/2025 08:31

Temps de lecture : 2min – vidéo : 3min

Guerre en Ukraine : quel avenir pour les civils près de la ligne de front ?

Guerre en Ukraine : quel avenir pour les civils près de la ligne de front ?
(Franceinfo)

3min

La Russie est parvenue à percer la défense ukrainienne à l’est du pays. À Bilozerske, une cité minière du Donbass, certains civils préfèrent fuir tandis que d’autres se terrent chez eux.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

L’équipe de France Télévisions entre dans une ville fantôme : partout, des bâtiments sont éventrés par les bombes. En quelques jours seulement, Bilozerske, cité minière du Donbass, a été rattrapée par la guerre(Nouvelle fenêtre). Dans ce secteur de l’est de l’Ukraine, la Russie a percé la défense ukrainienne. La ligne de front est désormais à moins de 8 km. Une famille n’a plus le choix : il faut partir. Mais la guerre ne laisse aucun répit. Dans le ciel vole un Shahed, un drone militaire équipé d’une charge explosive, conçu pour venir s’écraser sur sa cible.

Il faut se mettre à l’abri. La défense ukrainienne tente d’abattre l’appareil en vain. Malgré la menace, la famille reste impassible. « Ils frappent sans cesse. Je les maudis. Non, il n’y aura pas de paix », assure un homme.

Alors que le drone s’éloigne, un homme s’avance vers l’équipe de France Télévisions. « Je suis le dernier à encore vivre ici », dit-il. Un peu plus loin se trouve Mykola. Le retraité cherche son chat dans un quartier déserté. « Petit chat, où es-tu ? », demande-t-il. Pour lui, il est impossible de quitter la ville avant de l’avoir retrouvé. Conscient du danger, il ne quitte toutefois jamais son sifflet. « C’est pour qu’on me retrouve sous les décombres. Mais j’ai aussi de l’antiseptique, du fil et une aiguille pour recoudre les plaies, énumère-t-il. Je me suis déjà recousu moi-même la jambe. »

Le dernier magasin de la ville a fermé ses portes samedi 23 août. Les rares habitants qui vivent encore ici n’osent presque plus sortir de chez eux. « Je n’ai pas le temps de vous parler. Je dois rejoindre ma grand-mère qui est toute seule. Vous savez, marcher ici, c’est dangereux », lance Angela, une habitante.

Le soir, les frappes sont plus nombreuses. Impossible pour l’équipe de journalistes de rester plus longtemps. Elle prend la direction de Sloviansk, à l’arrière du front. Mais dans le Donbass, le danger est partout. À peine arrivés, à quelques centaines de mètres, un missile balistique frappe le centre-ville, puis un drone kamikaze survole Sloviansk. Les habitants se réfugient où ils peuvent. Il n’y a eu aucun blessé ce soir-là. Mais pour les Ukrainiens, une certitude : vivre dans le Donbass est chaque jour plus dangereux.