Alexandra Rosenfeld dénonce l’emprise de Jean Imbert quatre mois après avoir témoigné anonymement

PARIS, FRANCE - 04/23/2022: Miss France 2006 and Miss Europe 2006, Alexandra Rosenfeld poses during a portrait session in Paris, France on 04/23/2022. (Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images) Eric Fougere – Corbis / Corbis via Getty Images PARIS, FRANCE – 04/23/2022: Miss France 2006 and Miss Europe 2006, Alexandra Rosenfeld poses during a portrait session in Paris, France on 04/23/2022. (Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images)

Alexandra Rosenfeld, ici en avril 2022, accuse son ancien compagnon Jean Imbert de violence.

VIOLENCES SEXISTES – « Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra. Et maintenant, je parle. » C’est sur son compte Instagram qu’Alexandra Rosenfeld a choisi de prendre la parole. Dans un post publié ce mardi 19 août 2025, l’ancienne Miss France est sortie de l’anonymat sous lequel elle avait témoigné contre son ex-conjoint Jean Imbert, accusé de violences par plusieurs de ses anciennes compagnes.

Dans une enquête publiée par Elle en avril 2025, trois femmes affirmaient avoir subi des « violences psychologiques et, pour certaines, physiques », tandis qu’une quatrième confirmait des comportements jaloux et des dénigrements.

Dans l’article, Alexandra Rosenfeld apparaissait sous le pseudonyme d’Éléonore. Quatre mois plus tard, elle a désormais choisi de témoigner publiquement.

« L’emprise »

Sur son post, la première image est la photographie d’un compte rendu médical. « Traumatisme par choc direct », peut-on lire, suivi de « fracture des os propres du nez ». Celui qu’elle accuse n’est pas nommé, mais les informations suffisent à comprendre de qui il s’agit.

« Il y a plus de dix ans, j’étais avec quelqu’un. Il m’a mis un coup de tête, une fois », écrit la trentenaire, avant de décrire « les mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur », avant de mettre un mot sur sa situation : « l’emprise ». « Je ne savais même pas que ça s’appelait comme ça », ajoute-t-elle.

Plus loin dans le carrousel, Alexandra Rosenfeld revient sur son témoignage dans la presse, et les raisons qui l’ont amenée à s’exprimer. « Il y a quelques mois, des journalistes m’ont appelée. Trois femmes racontaient des choses… que j’aurais pu écrire. Mais vraiment, mot pour mot. […] Elles parlaient de lui… Et de ce qu’il avait continué à faire bien après moi. […] Je savais qu’elles disaient vrai. Et je savais qu’elles risquaient de ne pas être crues ».

Alexandra Rosenfeld accuse Jean Imbert de mensonge

« On m’a appelée Éléonore, poursuit-elle. Ce prénom était faux, mais ce que j’ai dit était vrai. » Dans l’article, elle revient sur ce coup de tête mentionné dans son post Instagram, qui aurait eu lieu alors qu’elle échangeait avec son ex-conjoint. Auprès des journalistes, un témoin a confirmé la scène. Le chef, interrogé dans le cadre de l’article de Elle, a répondu que cette scène était intervenue « dans un moment de violences subies par Jean Imbert, alors qu’il était empoigné par Éléonore, et qu’il s’en dégageait. Il en regrette profondément les conséquences pour elle ». « Ce qu’il a répondu est faux », affirme Alexandra Rosenfeld dans son post.

Face aux questions qu’on assène souvent aux victimes de violences conjugales qui prennent la parole – « Pourquoi elles parlent maintenant ? Pourquoi elles sont restées ? Elle veut se faire remarquer ? » -, la chroniqueuse a préparé des réponses : « Je parle maintenant parce que j’ai mis du temps à guérir. Je suis restée parce que j’étais sous emprise. Et je ne cherche rien à gagner – juste la paix et être en accord avec moi-même ». Sous son post, de nombreux commentaires expriment leur soutien.