Une opération de sauvetage de l’extrême a dû être suspendue samedi en raison de conditions météorologiques défavorables. Natalia Nagovitsyna, 48 ans, qui avait entrepris l’ascension du Pic Pobeda, le plus haut sommet du Kirghizistan, se trouverait à environ 7.000 m d’altitude depuis onze jours avec une jambe cassée, selon les autorités kirghizes, relayées par Le Parisien.

Et les chances de retrouver l’alpiniste russe en vie semblent minces alors que le Pic Pobeda est considéré comme l’un des sommets les plus dangereux d’Asie centrale. « Soyons réalistes, cette année, les conditions météorologiques ne permettront pas aux secouristes d’accéder à Nagovitsyna. Tous les alpinistes, tous les experts partagent le point de vue selon lequel elle n’est malheureusement plus en vie », a ainsi déclaré samedi Adil Tchargynov, porte-parole du ministère kirghiz des Situations d’urgence, à l’agence de presse russe Ria Novosti.

Des recherches impossibles

Et selon les spécialistes du secteur, aucune évacuation à cette altitude et dans ces conditions n’a jamais été réalisée. « Nous savons où elle se trouve. Mais il est impossible d’y accéder. C’est irréel de le faire manuellement, seulement en hélicoptère, mais il n’y a pas d’hélicoptères capables de le faire au Kirghizstan », a par ailleurs ajouté Dmitri Grekov, responsable du camp de base pour le Pic Pobeda, à l’agence Tass.

Un alpiniste italien qui avait tenté de lui porter secours est décédé le 15 août dernier dans cette ascension. Toutes les tentatives depuis ont également échoué.