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Rédaction Métropolitain

Publié le

24 août 2025 à 18h29

Ce dimanche 24 août 2025, vers 11h15, l’atmosphère du quartier arrivants de Villeneuve-lès-Maguelone a basculé. Une surveillante a reçu un violent coup de poing au visage. L’agression est survenue alors qu’elle rappelait à l’ordre un détenu travailleur de 39 ans. L’homme, déjà condamné pour violence en état d’ivresse et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, a refusé d’obéir.

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« C’est un acte gratuit et intolérable », dénonce Marine Orengo, surveillante pénitentiaire et secrétaire locale de l’Ufap-Unsa Justice. La victime, marquée physiquement, a été immédiatement prise en charge. Le détenu mis en cause n’était classé comme auxiliaire que depuis le 21 août. Son comportement avait rapidement suscité des inquiétudes. Refus de travailler, échanges d’objets, tapage, non-respect des règles : autant d’attitudes jugées incompatibles avec les missions d’un auxiliaire dans un quartier sensible. Pour Marine Orengo, le constat est clair : « Cet homme n’avait jamais dû être retenu pour ce poste. Les surveillants de secteur n’avaient pas été consultés, et nous voyons aujourd’hui le résultat. »

Des alertes ignorées

Quelques jours avant l’agression, l’Ufap-Unsa Justice avait déjà dénoncé l’absence de concertation dans le choix des auxiliaires. L’organisation syndicale avait réclamé que les surveillants puissent donner leur avis, afin d’éviter des erreurs d’appréciation. L’administration a finalement accédé à cette demande. « Les collègues connaissent les profils, ils savent qui peut ou non assumer certaines tâches. Ne pas les écouter met tout le monde en danger », insiste la représentante syndicale. À la suite du coup porté, l’agresseur a été conduit au quartier disciplinaire. Mais cette sanction ne rassure pas les personnels. Le syndicat exige désormais son transfert vers un autre établissement. « Il est impensable que la collègue croise à nouveau son agresseur dans les couloirs », martèle Marine Orengo.

Cette agression intervient dans un contexte déjà tendu. Vendredi, un autre surveillant, Jérôme, s’est retrouvé face à un détenu qui avait tenté de l’ébouillanter quelques mois plus tôt. Aucun avertissement ne lui avait été donné. Ces situations renforcent le sentiment d’insécurité des agents. « Nous demandons que l’administration prévienne systématiquement les agents du retour de leurs agresseurs. » Au-delà de l’émotion, l’Ufap-Unsa Justice réclame des mesures concrètes. « La sécurité et la dignité des personnels doivent enfin être garanties. » Le syndicat rappelle que les agents pénitentiaires affrontent chaque jour des risques physiques et psychologiques.

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