Par

Gabriel Kenedi

Publié le

24 août 2025 à 18h24

C’est désormais l’un des festivals les plus attendus de l’année à Toulouse. Né en 2022, le Rose Festival — imaginé par Bigflo et Oli — a pris une dimension assez incroyable, au point de pouvoir se hisser dans le cortège très prisé des plus gros festivals de l’Hexagone. Voilà donc le Rose de retour pour une quatrième édition, du 29 au 31 août 2025, avec de nombreuses stars à l’affiche. Avant le festival, on a rencontré Samuel Capus, le directeur du festival, qui revient sur les faits marquants de l’édition à venir… et qui ne manque pas d’ambitions pour les années futures. Entretien. 

« Une édition déjà record »

Actu : À quelques jours du Rose Festival, comment se passe les ventes de tickets ? 

Samuel Capus : C’est la dernière ligne droite ! On est clairement en avance par rapport aux années précédentes. C’est une édition record pour le Rose Festival. On va vendre en trois jours plus de billets que l’an passé, qu’on avait étalé sur 4 jours. 

Comment expliquer cet engouement ? 

Samuel Capus : « Déjà, cette année, on a augmenté la jauge du festival, qui est passée de 31 000 à 36 000 places. C’est une augmentation significative qui nous permet d’avoir de plus gros moyens, d’ouvrir les halls, et d’accueillir des têtes d’affiche internationales. C’est ce qui fait la différence ! En tout cas, le Rose prend la trajectoire que l’on voulait. 

« La prog’ est toujours aussi variée ! »

On a l’impression que la prog’ est très rap cette année. Mais peut-être est-ce une fausse impression !

Samuel Capus : On a effectivement de très gros artistes rap qui nous rejoignent sur le festival, cette année. Il y a Vald, SDM, Luidji, Ninho & Niska et Bigflo et Oli bien-sûr. C’est une grande chance d’avoir ces artistes-là. Mais en termes de nombres d’artistes, le rap n’est pas surreprésenté par rapport à l’édition passée. Au contraire, la prog’ est toujours aussi variée ! 

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En plus de leur show le samedi, Bigflo et Oli vont faire un closing spécial, le dimanche. À quoi s’attendre ? 

Samuel Capus : Ça sera à partir de minuit, le dimanche. Depuis que le festival existe, ils faisaient une petite soirée improvisée pour les bénévoles durant laquelle ils mixaient avec leurs potes. L’idée, c’est de faire un peu la même chose… mais sur la grande scène ! Que vont-ils faire exactement ? Je ne le sais pas moi-même !

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« C’est un festival qui a la ferveur d’une fête de village »

En termes d’expérience festival, comment on améliore chaque année un lieu comme le Meett ? 

Samuel Capus : Cette année, deux halls du Meett seront ouverts, ce qui nous permet de monter une véritable troisième scène, un espace conférence et tallk et un vrai food-court. Cela permet aussi de libérer de l’espace sous le grand parking, ce qui nous permet de mettre en place des animations, des jeux… Et il y aura toujours la grande roue ! 

Avec le recul, avez-vous dressé le profil type des festivaliers ? Qui se rend au Rose Festival ? 

Samuel Capus : Il y a bien-sûr les jeunes toulousains de moins de 25 ans, principalement, et les jeunes occitans. Mais plus globalement, on se rend compte que les gens viennent de toute la France et que le festival mélange aussi les générations. Certains viennent en famille, certains viennent entre amis. C’est un festival qui a la ferveur d’une fête de village !

« Voir Bigflo et Oli à Toulouse, c’est comme l’OM au Vélodrome ! »

Si on vous demande de choisir 5 artistes à absolument aller voir cette année, que répondez-vous ? 

Samuel Capus : Il ne faut pas manquer le show de Bigflo et Oli (le samedi) ! Les voir à Toulouse, c’est toujours énorme ! C’est l’OM au Vélodrome, c’est le pape au Vatican ! C’est là où il faut les voir, quoi, et c’est toujours un grand moment. 

Je suis aussi très curieux de voir une artiste internationale comme Jorja Smith, et j’ai hâte de voir ce que ça va donner. Je suis également très curieux de voir la performance de Marc Rebillet, le premier soir (vendredi). Il me tarde de voir Luidji, aussi ! Et parmi les artistes émergents, je vais citer Anaïs MVA, tout simplement parce que ma fille adore et que je l’ai écoutée tout l’été. Il me tarde de la voir, ça me rappellera tous les bons moments qu’on a vécus cet été. 

« On n’a pas de limites ! »

On sait que vous avez des ambitions élevées avec ce festival. Jusqu’où espérez-vous aller dans les années futures, en termes de jauge et de programmation…?

Samuel Capus : On n’a pas de limites ! Tout ce qu’on peut faire, on le fera ! Si on peut faire venir les Rolling Stones ou Daft Punk, on le fera. Surtout Daft Punk, les Rolling Stones, peut-être pas ! Flo rêve de Drake, Oli rêve d’Eminem ! C’est un vrai but, clairement, et nous on part du principe qu’il faut croire en ses rêves. Mais au-delà des noms, notre ambition, c’est surtout de garder cette ferveur populaire, le tout avec des prix accessibles. Notre plus gros rêve, c’est de garder l’état d’esprit du Rose Festival ! Quand on ouvre les portes et qu’on a l’impression que pour certains festivaliers, c’est l’évènement de l’année, c’est énorme pour nous ! On veut donc avoir des artistes internationaux, continuer à faire monter sur scène des artistes émergents, que les Toulousains viennent et que ceux qui n’habitent pas Toulouse découvrent notre ville en venant à notre festival. C’est ça qui nous anime et nous guide ! 

« Ce qui se fait de mieux, c’est le Meett »

Il y a environ un an, vous évoquiez un possible changement de lieu de festival. Est-ce toujours d’actualité ou pas du tout ?

Samuel Capus : Non ! On est vigilants sur ce qui se fait de mieux ! Et à l’heure actuelle, ce qui se fait de mieux, c’est le Meett.  Il n’y a pas d’équivalent en France. Il faut quand même rappeler que les festivals sont dans un business model qui est très compliqué, avec un taux de rentabilité qui n’est atteint qu’au-dessus de 95% de taux remplissage. Il ne faut pas croire qu’on s’en met plein les poches ! On a des discussions très âpres avec tous les artistes et on a des discussions très longues et à affiner avec GL Events, qui loue le site. C’est important parce que si on n’affine pas tout ça, le festival, demain, n’existera pas. Je ne dis pas ça pour faire peur ! Il faut juste prendre conscience qu’un festival, ça peut ne pas être rentable. C’est aussi pour cela qu’on tient beaucoup à nos partenaires, car sans eux, non plus, on ne fait pas le festival ». 

« Il faut venir habiller en rose ! »

Un dernier conseil à destination des festivaliers ? 

Samuel Capus : Il faut venir habiller en rose ! C’est indispensable ! Dès la première édition, les gens ont pris cette habitude et on ne s’y attendait pas forcément ! Et on trouve ça vraiment très cool.

Et une dernière petite indiscrétion ? 

Samuel Capus : On aura une nouvelle œuvre d’art contemporain cette année, car Oli y tient beaucoup ! Il y aura donc une pyramide, cette année, en plus du fameux bonhomme de Philippe Katerine ! 

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