Cette prise de participation, pour un montant de 11 milliards de dollars, serait une conversion des subventions touchées par le fabricant de semi-conducteurs. Mais sa légalité pourrait être contestée.

« Deal » à Washington entre Intel et Donald Trump. Le président des États-Unis a affirmé que l’entreprise américaine de semi-conducteurs avait « accepté » de céder 10 % de ses actions à l’État américain, en contrepartie des subventions prévues par son prédécesseur Joe Biden pour ce secteur stratégique. « C’est un grand accord pour les États-Unis et pour Intel », s’est félicité le locataire de la Maison-Blanche, quelques semaines après avoir demandé la démission du PDG de la firme californienne, Lip-Bu Tan.

La loi Chips, qui permet de subventionner l’industrie des semi-conducteurs, pourrait toutefois ne pas permettre au gouvernement de convertir ses subventions en actions, ouvrant ainsi cet accord à d’éventuelles contestations juridiques, indique le New York Times.


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Intel est un fleuron américain historique des puces bien mal en point, après avoir raté plusieurs virages stratégiques. Éclipsé par les mastodontes asiatiques TSMC et Samsung dans la fabrication de puces avancées, il a besoin de liquidités pour espérer se relancer dans la course.

«Ce n’est pas de la gouvernance»

Cette prise de participation à hauteur de 11 milliards de dollars intervient après que le groupe japonais Softbank, l’un des grands argentiers de la tech, a annoncé prendre 2 % du capital d’Intel – soit un investissement de 2 milliards de dollars – mardi dernier.

Selon le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, l’État américain n’interviendra pas dans la gestion de l’entreprise. « Ce n’est pas de la gouvernance », a-t-il assuré, en indiquant que la conversion subvention-participation se ferait sans droit de vote.