Depuis deux mois, un nouvel élément a intégré le service de chirurgie orthopédique du centre hospitalier à Carcassonne : le docteur Claude Serra. Portant l’effectif à cinq médecins, ce qui permet de mettre en pratique les innovations les plus récentes, propres à cette spécialité.
Dans les couloirs du centre hospitalier de Carcassonne, des dizaines de services médicaux se chargent de répondre aux besoins des patients. Parmi eux se trouve celui de la chirurgie orthopédique. Ce dernier se développe depuis ces dernières années avec notamment l’arrivée d’un nouvel élément il y a deux mois : le docteur Claude Serra qui œuvrait jusque-là dans le Var. Portant ainsi l’effectif à cinq médecins au total, parmi lesquels quatre diplômes français.
Tous sont spécialisés dans des domaines précis. Le nouvel arrivant dans la chirurgie de la main, deux à l’épaule et deux autres au genou dont un précisément dans la hanche. « Chacun s’occupe d’un domaine que l’autre ne traite pas. Ce qui permet une complémentarité au sein du service géré par le docteur Julien Cailliez », souligne le docteur Serra. Une force bénéfique pour les patients qui savent vers qui se diriger en fonction des gênes rencontrées. « Mais aussi dans le cadre de la mise en pratique des innovations les plus récentes propres à notre spécialité », mentionne l’ancien chirurgien du Var.
Comment la spécialité a évolué
Car la chirurgie orthopédique n’a cessé d’évoluer depuis le milieu du XXe siècle. En suivant une progression marquée par de grandes vagues centrées sur des articulations majeures. Hanche, genou, épaule, puis main et pouce : chaque étape a répondu à un besoin médical prioritaire et a bénéficié des avancées technologiques et biomédicales de son époque. « Nous avons tout d’abord vu l’essor de la prothèse totale de la hanche qui permettait de redonner mobilité et autonomie. Elle a rapidement été suivie par celle du genou. Face à une arthrose fréquente et invalidante, les chirurgiens développent des implants plus performants, adaptés à la biomécanique complexe de cette articulation », rappelle le docteur Serra.
Et depuis une vingtaine d’années, les innovations concernent essentiellement le membre supérieur. Pour l’épaule, par exemple, cette articulation complexe a pu trouver un nouveau souffle via la prothèse inversée. Cette dernière traitant efficacement les patients souffrant de ruptures de la coiffe des rotateurs. Sur la dernière décennie, les progrès se sont concentrés sur les petites articulations, en particulier la main et le pouce. A savoir des prothèses miniatures, des matériaux innovants (comme le pyrocarbone qui dispose d’une résistance similaire à l’os) ou encore des techniques mini-invasives.
Pour autant, des axes d’améliorations demeurent. D’après le docteur Serra : « Il faut encore que nous parvenions à réduire la taille des implants et à augmenter leur durée de vie. » Pour l’heure,