Les topsLa facilité technique de Paez

En avril, pour son passage sur les bords du Krimmeri, Kendry Paez était arrivé escorté d’une étiquette de pépite. L’international équatorien a finalement été prêté par Chelsea fin juillet pour une saison. Après deux entrées en jeu, dont l’une percutante face à Brondby jeudi, avec un centre qu’aurait dû conclure Emmanuel Emegha dans le temps additionnel, le Sud-Américain a eu le droit à sa première titularisation. Et il a rapidement montré toute sa finesse technique grâce à sa patte gauche avec laquelle il caresse le ballon. S’il n’a pas toujours fait les bons choix, il a néanmoins fait peser un danger constant dans le couloir gauche face à des Nantais qui lui ont laissé pas mal de liberté. Sa frappe enroulée du coin de la surface n’a pas accroché le cadre (32e). Ses centres, eux, auraient gagné à être mieux dosés.  Avec plus d’efficacité dans le dernier ou l’avant-dernier geste, comme sur cette volée ratée dans la surface (63e), Paez a tout pour devenir un feu follet sur les ailes du Racing.

Un duel tactique

C’était annoncé avant la rencontre, Liam Rosenior et Luis Castro ont la même philosophie de jeu, à savoir repartir de l’arrière pour construire leurs actions. Et aussi chercher haut leurs adversaires pour se mettre rapidement en situation offensive. Le Racing et Nantes ont été fidèles à leurs principes, même si ce sont les Strasbourgeois qui ont eu le plus nettement la possession du ballon. Ce jeu en miroir a par moments ressemblé à une partie d’échecs pour déplacer le bloc d’en face dans la zone voulue. Intéressant.

Johnsson, c’est du solide

Jeudi, après la béquille à la hanche de Mike Penders, Karl-Johan Johnsson avait retrouvé le terrain 197 jours après sa dernière apparition dans le but strasbourgeois lors d’une triste élimination contre Angers en Coupe de France. Ce dimanche, le Suédois était fidèle au poste, laissant au numéro un belge le temps de se remettre. Et comme souvent, le Racing a pu compter sur lui. Si son jeu au pied n’est pas exceptionnel, il reste une valeur sûre dans sa surface. Il a ainsi fermé la porte à Herba Guirassy (36e) et Kevin Almian (37e). Et il a remporté son duel, comme trois jours plus tôt face à l’attaquant de Brondby Michael Gregoritsch, en privant Guirassy de l’ouverture du score (45e). En seconde période, il a réalisé quelques sorties aériennes qui ont fait beaucoup de bien.

Emegha se rate puis se reprend

Il y a d’abord eu cet énorme raté. Un ballon envoyé au-dessus de la transversale, à deux mètres de la ligne, sur un centre tendu d’Abdoul Ouattara (80e). Un geste maladroit alors que le Racing avait pourtant les plus grandes difficultés à se montrer dangereux. Mais le capitaine alsacien, entré après la pause, n’est pas homme à douter comme il le dit lui-même. Et on l’a vu. Car dans la minute suivante, il a été à la réception du centre de Dilane Bakwa, dont c’est déjà la deuxième passe décisive, pour crucifier Anthony Lopes de la tête (81e). Un but comme une libération qui a permis au Racing d’entamer son championnat par deux victoires consécutives, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 33 ans.

Les flopsNanasi perd du crédit

Jeudi, il avait été sorti à l’heure de jeu, après un match durant lequel il s’était peu mis en évidence, la connexion n’étant pas des plus fluides avec Valentin Barco sur le côté gauche. Ce dimanche, Sebastian Nanasi a quitté ses partenaires dès la mi-temps. Une nouvelle fois, le Suédois a eu du mal à se mettre en évidence. Le jeu est d’ailleurs passé côté droit la plupart du temps durant les 45 premières minutes. Le contraste est en tout cas saisissant avec le Nanasi de l’été 2024, bien plus virevoltant et décisif (3 buts et 2 passes décisives en six matches). Dans un effectif concurrentiel, le blond a perdu un peu de crédit contre Nantes, alors qu’il avait commencé la saison sur le banc à Metz.

Offensivement pas très emballant

Maladroit contre Brondy pour l’emporter lors du barrage aller de Ligue Conférence, le Racing a été moins inspiré sur le front offensif cet après-midi. On a plutôt vu le visage affiché à Metz en ouverture de saison. Que ce soit avec une ou deux pointes, après l’entrée d’Emmanuel Emegha après la pause, les Bleus ont trop peu pesé sur la défense nantaise. D’ailleurs, Anthony Lopes n’a pas eu à s’employer outre mesure, seules des frappes d’Abdoul Ouattara (73e) et d’Emmanuel Emegha (85e) l’ayant contraint à se détendre. Il y a aussi eu de la maladresse, à l’image de ces deux reprises de volée manquées consécutivement dans la surface par Kendry Paez et Félix Lemarechal (64e). Sans parler de l’énorme raté d’Emegha (80e).