C’est le cas de Christophe et sa Tesla Model Y fournie par son entreprise. Sauf que le cadre n’avait pas de borne de recharge à domicile et utilisait donc le Supercharger près de son lieu de travail. L’attente de 35 minutes pour faire le plein d’électricité 2 à 3 fois par semaine ne correspondait pas à son agenda chargé. Finalement, Christophe a abandonné sa Tesla Model Y pour un SUV à essence.

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Pourquoi ces conducteurs abandonnent l’électrique ?

Une restauratrice a aussi vécu la même expérience à cause du manque de bornes de recharge dans sa zone géographique. Selon elle, « ce n’était plus vivable » et elle roule désormais dans une petite voiture à essence.

Le retour en arrière surprend à une époque où les politiques publiques poussent au maximum vers l’électrification du parc automobile, notamment en France avec le leasing social et le bonus écologique. Les bénéfices des véhicules électriques sont nombreux comme l’absence d’émissions polluantes, la diminution de l’impact carbone, mais aussi un fonctionnement silencieux.

Mais ces avantages ne suffisent pas toujours face aux difficultés du quotidien comme le temps d’attente aux bornes de recharge ou tout simplement une mauvaise couverture. Les infrastructures de recharge trop peu disponibles sont donc le principal frein. Alors oui, il y a de plus en plus de points de recharge en métropole, mais sur tout l’Hexagone, ce n’est pas forcément le cas.

Les conducteurs qui effectuent de longues distances n’ont d’autre choix que de planifier leurs arrêts et d’accepter une immobilisation entre 30 et 40 minutes, même pour les modèles électriques les plus récents. Un cadre parisien qui a abandonné sa voiture électrique après deux ans résume la situation : « Le temps, c’est du carburant qu’on n’a pas. »

L’aspect financier est aussi décourageant pour certains véhicules puisque ces modèles demandent un investissement initial conséquent. Alors oui, les frais d’entretien sont réduits tout comme le coût énergétique, mais le prix d’entrée est compliqué pour beaucoup.

Et l’augmentation récente des taxes d’électricité complique davantage la situation dans un contexte inflationniste. L’écart de prix entre les véhicules thermiques et électriques paraît insurmontable pour une partie des acheteurs.

Les témoignages montrent donc que l’électrique séduit sur le papier, mais dans les faits c’est un peu plus décevant. Entre les prix d’achat dissuasifs, le réseau de recharge insuffisant et des inquiétudes sur l’évolution du prix de l’électricité, l’adoption est un peu plus ralentie alors que le monde vit une catastrophe climatique à grande échelle.

Les moteurs à essence sont donc des arguments pratiques qui pèsent énormément sur la décision d’achat, notamment pour les conducteurs qui ont des besoins précis ou qui vivent dans des zones mal équipées en termes de bornes de recharge.

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