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Le Royaume-Uni traverse une période délicate marquée par un faible rythme de croissance économique et une participation réduite de sa main-d’œuvre, une tendance accentuée depuis la pandémie de Covid-19.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a mis en garde contre un « défi majeur » qui menace durablement la performance économique du pays.
Un recul de la participation au marché du travail
Lors d’un discours au symposium annuel de Jackson Hole dans le Wyoming (États-Unis), Bailey a souligné que l’avancée en âge de la population et le désengagement d’une partie des jeunes actifs, souvent en raison de problèmes de santé chroniques, constituent des freins importants à la reprise.
Les données officielles confirment que le taux d’activité des 16-64 ans demeure inférieur à son niveau d’avant la pandémie, contrairement aux autres grandes économies avancées. Plus d’un million de Britanniques ont quitté le marché du travail depuis 2020, citant principalement des problèmes de santé de longue durée.
Conséquence directe, la Banque d’Angleterre a revu à la baisse son estimation de la croissance potentielle du PIB, désormais limitée à un peu plus de 1 % par an. Ce ralentissement structurel rend le pays plus exposé à l’inflation, un risque que la banque centrale continue de surveiller de près.
Ce mois-ci, l’institution a abaissé son taux directeur à 4 %, tout en prévenant que la hausse des prix restait une menace sérieuse pour la stabilité économique.
Un casse-tête budgétaire pour le gouvernement
Cette stagnation représente également un défi pour la ministre des Finances, Rachel Reeves, confrontée à la nécessité de contrôler la dette publique tout en respectant ses propres règles budgétaires strictes.
Selon les projections, l’Office for Budget Responsibility (OBR) pourrait réviser à la baisse ses prévisions de croissance, ce qui contraindrait le gouvernement à envisager une hausse des impôts pour compenser.
Pour Andrew Bailey, la seule voie pour contrer les effets du vieillissement démographique réside dans une augmentation durable de la productivité.
« La démographie ne changera pas à court terme », a-t-il insisté, appelant à des réformes structurelles et à des investissements ciblés afin d’éviter un enlisement prolongé.
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