Frédérique Bredin, candidate PS à l’élection législative partielle de Paris, demande à François Bayrou un report du scrutin.

XAVIER LEOTY / AFP

Frédérique Bredin, candidate PS à l’élection législative partielle de Paris, demande à François Bayrou un report du scrutin.

POLITIQUE – Après la prise de bec entre Michel Barnier et Rachida Dati, une polémique de plus vient ternir cette élection. Frédérique Bredin, candidate PS à l’élection législative partielle de Paris, demande à François Bayrou un report du scrutin, prévu les 21 et 28 septembre, à début octobre. L’ex-ministre évoque des délais trop serrés, un télescopage avec les Journées du patrimoine et le calendrier judiciaire de Rachida Dati.

« J’en appelle à vous pour vous demander de bien vouloir modifier le décret initial par lequel vous avez arrêté les dates de l’élection législative partielle de la 2e circonscription de Paris, afin de les aligner sur celles retenues pour la 1re circonscription du Tarn-et-Garonne : les 5 et 12 octobre », écrit l’ancienne ministre de François Mitterrand dans un courrier au Premier ministre, daté du 18 août et révélée par l’AFP ce dimanche 24 août.

Frédérique Bredin est candidate au siège de député de la 2e circonscription, à cheval sur les Ve, VIe et VIIe arrondissements, où l’élection du député macroniste Jean Laussucq a été invalidée le 11 juillet par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans ses comptes de campagne.

Délai trop « court »

Le code électoral prévoit un délai de trois mois pour convoquer de nouvelles élections. S’étonnant d’un délai retenu « aussi court et cela pour la seule circonscription parisienne », la socialiste rappelle aussi que l’élection législative partielle prévue dans la 5e circonscription des Français de l’étranger est elle prévue les 28 septembre et 12 octobre.

« Compte tenu des dates que vous avez fixées (…), les habitants et les candidats de la 2e circonscription parisienne disposent, de ce fait, de deux semaines de campagne de moins (…), ce qui signifie moins de temps d’information, de rencontres et de débats », plaide-t-elle.

Pour cette élection, Frédérique Bredin, 68 ans, sera opposée à l’éphémère ex-Premier ministre Michel Barnier, investi par LR, et à la candidature dissidente de Rachida Dati, qui brigue la mairie de Paris en 2026.

Rachida Dati sera « amenée à s’engager publiquement » lors des JEP

Frédérique Bredin pointe également le calendrier des Journées européennes du patrimoine, qui se dérouleront le week-end du 1er tour. En tant que ministre de la Culture, Rachida Dati sera « amenée à s’engager publiquement dans le lancement et l’accompagnement, dans les médias et devant les caméras, de cet événement majeur de son ministère durant les deux jours (…) où la clôture de la campagne officielle pour le premier tour fera en revanche obligation aux autres candidats de ne plus s’exprimer », relève Frédérique Bredin.

L’ex-ministre rappelle enfin que la date du procès de Rachida Dati, renvoyée pour corruption et trafic d’influence, devrait être connue le 29 septembre, soit le lendemain du second tour. « Je tiens par ailleurs à m’assurer (…) que le choix des dates retenues (…) est sans lien avec les échéances judiciaires du 29 septembre concernant Madame Rachida Dati », ironise-t-elle.

Dans le même temps, la ministre de la Culture Rachida Dati a, quant à elle, annoncé samedi le maintien de sa candidature à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris, malgré l’opposition de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, investi par son parti Les Républicains.