Face à des Varois ayant fait confiance à leur jeunesse, les Catalans ont passé la vitesse supérieure dans le deuxième acte avec plusieurs comportements qui seront utiles pour la suite.

Le degré de préparation n’était pas le même, avec des Varois débutant une préparation estivale plus tardivement que celle des Catalans. Un contexte qui a sauté aux yeux avec une composition plus mixte proposée par Pierre Mignoni dans le deuxième acte, alors que Franck Azéma et son staff pouvaient aligner encore un effectif de bonne facture. Le manager de l’Usap ne voulait pas tirer de plan sur la comète et expliquait qu’un tel résultat « ne donnait accès à rien du tout ». « Par contre pour la tête, c’est toujours bon, reprenait-il. On valide certaines choses toutefois que les garçons ont bossées depuis plusieurs semaines. Il n’y a pas d’enflammade par rapport à ce match, eux, ils ont repris très tard. On sait où nous en sommes. »

Alors que l’alignement fut impérial dans son ensemble, avec de l’autorité dans les airs et une conduite de ballons portés à la hauteur, les Usapistes ont récité quelques gammes qui ne demandent qu’à être confirmées pour maintenir ce degré de confiance. Humble, le technicien rajoute : « C’était un match de reprise et il faut le remettre à sa place. Ce qui m’intéresse, c’est de voir la concurrence qui s’exprime dans notre groupe, pas pour sa carte personnelle, mais pour l’équipe. C’est ce que je retiens de cette confrontation. » Après un premier acte tout en rodage, les Perpignanais ont augmenté le curseur à tous les niveaux et les changements apportés furent suivis d’effets.

L’arrosage de l’échauffement

Du côté du RCT, avec deux compositions bien distinctes, la seconde offrant la part belle à une jeunesse qui s’est comportée longtemps avec brio, la défaite ne pouvait rien remettre en question. Pierre Mignoni en convenait : « Le score est quand même lourd. On s’attendait à souffrir et on avait prévu une telle rotation. On a laissé 17 joueurs à la maison, mais sur cette rencontre, nous tombons dans l’indiscipline qui nous tue. » Dans le sillage d’un Gaël Dréan déjà affûté et d’un premier acte remporté avec de nombreuses actions positives vers les extérieurs, le manager des Rouge et Noir voyait déjà plus loin dans son analyse : « Plusieurs éléments ont eu ce temps de jeu nécessaire, comme Zach Mercer qui en avait besoin après plusieurs mois sans pouvoir jouer. On peut revoir des choses sur le rythme, mais j’ai aussi vu des séquences positives. »

De quoi aussi retrouver son ancien adjoint, Franck Azéma, et comme à l’accoutumée glisser une malicieuse anecdote à son sujet : « On s’était appelé dans la semaine, c’est un plaisir de le revoir. Il m’a allumé l’arrosage pendant l’échauffement, cela avait donc mal commencé ! Non, très content de le croiser, bien sûr. » Il flottait un air tranquille à Aimé-Giral, celui du devoir accompli du côté de Perpignan et d’une marche à suivre. Plutôt celui d’un accroissement de l’intensité à prévoir à destination de Toulon. Le Top 14 n’est plus très loin.