Publié le
25 août 2025 à 6h00
Les nuages qui s’amoncelaient sur l’organisation de la 78e course cycliste Rouen-Gisors commencent à se dissiper.
Les organisateurs ont dû composer ces dernières semaines avec des contraintes administratives plus strictes.
Contrairement aux éditions précédentes, aucune dérogation n’a en effet été accordée pour la traversée des routes départementales 6014 et 181, considérées comme « très fréquentées ».
Une application stricte de la loi qui a un temps menacé la tenue même de l’épreuve 2025.
Un parcours retravaillé
Pascal Cambour, président de la section cyclisme de l’Entente gisorsienne, organisatrice de l’événement, ne cachait pas ses craintes au début de l’été.
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« L’application bête et méchante d’un texte de loi interdit l’organisation de manifestation sportive empruntant les routes à grande fréquentation. Nous ne pourrons donc pas couper la RD 6014 à Écouis comme nous le faisons depuis de longues années ».
Il évoquait alors un fort risque de voir la course annulée.
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Par fidélité pour cette épreuve programmée au 31 août prochain – la plus vieille du Département de l’Eure et qui n’a jamais connu d’interruption même pendant la crise sanitaire du Covid-19 – les organisateurs ont retravaillé à la hâte un nouveau parcours, qui évite les axes problématiques.
Exit donc le franchissement de la D6014 par Écouis et l’arrivée par Neaufles-Saint-Martin sur la D181.
« Nous arriverons à Gisors pour l’arrivée par Saint-Paër et nous avons imaginé une boucle au milieu du parcours que les coureurs emprunteront deux fois, via la Neuve-Grange, Saussay-la-Campagne et Étrépagny ».
Nouvelle ville de départ
Mais la principale modification reste la ville de départ : impossible en effet pour les organisateurs de maintenir Romilly-sur-Andelle.
Cette année, il sera donné à Fleury-sur-Andelle.
De quoi sauver l’édition 2025 de cette course (passée à 105 kilomètres contre 110 précédemment) qui depuis sa première édition en 1947 – en partenariat alors avec le journal L’Impartial – se tient lors des fêtes de la Libération sans discontinuer.
Mais Pascal Cambour prévient :
« Nous avons dû nous adapter cette année au dernier moment, mais il n’est pas question d’acter ces changements pour les éditions suivantes. Je préfère prévenir dès aujourd’hui : si nous n’obtenons pas de dérogation pour revenir au tracé habituel l’an prochain, je n’assumerai plus ni l’organisation ni la direction de Rouen-Gisors ».
La menace plane sur l’édition 2026
L’actuel patron de la course maintient en effet qu’il s’agit d’une « décision prise dans un bureau parisien » sans concertation avec l’échelon local.
« Il s’agit d’un décret qui existe depuis 2009 et pour lequel nous obtenons chaque année une dérogation. »
L’éclaircie qui profite à l’édition 2025 de la course Rouen-Gisors semble donc de courte durée.
L’orage risque de gronder de nouveau en 2026.
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