Publié le
25 août 2025 à 8h24
Lors du dernier Conseil Municipal du mois de mai dernier, les élus du Mesnil-Esnard, près de Rouen, ont eu le droit à une présentation des futurs aménagements prévus sur le stade Bilyk. Quelques jours plus tard, les premiers bulldozers étaient sur place. Et il faut dire que les semaines de beau temps ont permis au chantier de bien avancer. Non sans agacer les riverains.
Des travaux qui agacent les riverains
En effet, la surface est aujourd’hui méconnaissable. Seulement, à quelques mètres de là, des Mesnillais ne sont pas contents. Notamment ceux de l’impasse Thillais qui ont déposé des recours gracieux à la ville et devant le préfet. Recours tous rejetés, la Préfecture rappelant que seule la responsabilité du maire est engagée.
Les riverains ne sont donc pas satisfaits du chantier « qui génère beaucoup de poussières et de bruit », affirme l’un d’entre eux. Les longues journées des ouvriers, de 7h à 20h, selon cet habitant, posent aussi problème : « Ce n’est pas normal, surtout pendant l’été où nous pourrions profiter dans nos extérieurs », se plaint-il. « En plus, des vibrations ont fait décrocher un cadre chez un voisin et tomber des tuiles de mon toit. »
D’autres tensions à venir
Selon le maire du Mesnil-Esnard, Jean-Marc Vennin, les travaux ne seront terminés qu’en octobre et début septembre pour les terrains de tennis, indique un autre habitant. Mais cela n’apaisera pas les tensions puisque c’est sur la future cohabitation avec les sportifs et les activités que les Mesnillais alertent. Une question qui reste « toujours sans réponse du maire », déplorent-ils.
Tous les riverains ont un plan du projet dans leurs téléphones, photographié lors des dernières présentations. Cela n’enlève rien à leurs préoccupations.
Le terrain de foot en fait partie. Des buts trop proches, « à 7m50 de nos clôtures », font craindre le pire : « Le problème des ballons est une question de sécurité », estime un voisin, qui dit en avoir récupéré une trentaine dans son garage au fil des années. « Le maire m’a même répondu que les pares-ballon étaient abîmés à cause de ma végétation. De qui se moque-t-on ? C’est d’une mauvaise foi phénoménale », s’agace-t-il.
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Un autre riverain affirme même que les clôtures « ont été saccagées par les tirs des ballons et les joueurs qui passaient dessus pour les récupérer ». Le projet prévoit d’ailleurs de les remplacer mais « ce n’est plus vraiment le cas », selon lui. Il va jusqu’à réclamer « une étude d’impact » sur les ballons qui risquent de finir en dehors des terrains.
Beaucoup d’autres questions
Autres sujets d’inquiétude : le bassin de rétention des eaux pluviales qui « sera un réservoir à moustiques », et qui amène avec lui son lot d’interrogations : « Qui va l’entretenir et les gérer ? N’y a-t-il pas des risques d’inondations des sous-sols des maisons ? Pourquoi la Métropole Rouen Normandie a émis des réserves toujours pas levées ? »
Cet aménagement a été engagé sans aucune réflexion avec les riverains. Combien de Mesnillais vont l’utiliser par rapport à ceux qui vont le payer ?
Un riverain
Idem concernant la sécurité et les éventuelles incivilités : « Qui aura accès au parking ? Pourquoi les caméras de surveillance n’apparaissent pas sur les plans ? »
Ces habitants demandent donc à rencontrer le maire afin d’avoir « une situation claire et précise sur le chantier ». « Pour nous, il y a trop d’équipements par rapport à la surface utile du terrain », ajoutent-ils. « Cet aménagement a été engagé sans aucune réflexion avec les riverains. Combien de Mesnillais vont l’utiliser par rapport à ceux qui vont le payer ? »
De son côté, Jean-Marc Vennin, le maire, a déclaré réfléchir à l’organisation d’une visite du chantier avant la fin de l’été.
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