Ce projet lancé il y a pas moins de 20 ans va se concrétiser à partir de 2029 pour une mise en service prévue en 2040. Son coût est évalué à 6,2 milliards d’euros pour 150 kilomètres de voies nouvelles.
C’est l’un des derniers grands projets de nouvelle ligne de TGV. Les premiers travaux pour relier Montpellier à Perpignan à travers une nouvelle voie à grande vitesse devraient commencer en 2029, avec une première phase entre Montpellier et Béziers (52 kilomètres) qui devrait s’achever en 2034. La mise en service de la ligne complète est fixée à 2040.
Comme le rappelle France 3 Occitanie, le projet lancé il y a 20 ans a achoppé sur plusieurs points entre riverains, associations de défense de l’environnement et SNCF Réseau, notamment l’intégration du nouveau viaduc de Poussan, long de près d’1,5 kilomètre et construit à 30 mètres de hauteur.
Une grande concertation a permis de déboucher sur un consensus afin de mieux intégrer l’ouvrage au paysage.
« Le comité de pilotage a bien montré l’adhésion des acteurs locaux et leur attente vis-à-vis du projet de liaison nouvelle Montpellier-Perpignan », commente Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie.
« Il faut être confiant sur l’avenir du projet, qui s’impose comme une réponse indispensable aux besoins du territoire, à la situation de saturation de la ligne existante, à la nécessaire résilience du réseau ferroviaire, ainsi qu’enfin, aux besoins de liaison européenne avec l’Espagne. »
Schéma de la nouvelle ligne TGV entre Montpellier et Perpignan © SNCF RéseauCoût total de 6,2 milliards d’euros
Avec ce feu vert pour la première phase de travaux, s’ouvrira l’an prochain une nouvelle séquence de négociations pour la phase deux entre Béziers et Perpignan (98 kilomètres de voies nouvelles, deux nouvelles gares). Cette voie se raccordera à la ligne qui dessert Barcelone en Espagne, réduisant donc le temps de parcours vers la ville catalane.
Le coût total de cette nouvelle ligne de 150 kilomètres est évalué à 6,2 milliards d’euros. Il est pris en charge par l’État, les collectivités locales et l’Union européenne.
Rappelons que, toujours dans le sud de la France, les travaux pour construire une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse ont commencé. L’objectif est une mise en service en 2032.
C’est l’un des plus grands chantiers d’infrastructure de transport en France, avec un investissement total de 14 milliards d’euros, financé par l’État (40%), les collectivités territoriales (40%) et l’Union européenne (20%), pour 418 kilomètres de lignes nouvelles.
À terme, grâce à ce nouveau tronçon, Paris et Toulouse seront reliées en 3h10, soit une heure de moins qu’actuellement.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business