Le comparateur Carigami publie un classement des villes où vous débourserez le plus et le moins pour vous déplacer. Après plusieurs années consécutives de hausse, les prix reculent partout en France, qui reste toutefois la destination la plus chère d’Europe.
Les vacances cet été, vous les imaginez plutôt sur les plages et dans les villages bucoliques du Sud-Ouest ou du Sud-Est ? Le tarif de la voiture de location peut peser dans votre choix et, sur ce critère-là, c’est la première destination qui l’emporte. Après avoir caracolé en tête, depuis 2021, des villes où il faut débourser le plus pour un véhicule, Biarritz cède cette année sa place à Nice.
D’après le classement établi par le comparateur Carigami que Le Figaro dévoile en avant-première (lire en fin d’article), pour une semaine entre le premier juin et le 31 août prochain, il faut débourser en moyenne respectivement 365 et 378 euros, contre 346 euros pour Bordeaux, sur la troisième marche du podium. Le top trois reste donc similaire à l’an dernier, même si les prix à Bordeaux et Biarritz enregistrent les plus fortes baisses en un an, de 18% et 16,1%, là où ils n’ont reculé que de 6,2% à Nice.
La bonne nouvelle est que la baisse, certes plus ou moins importante, est généralisée : le prix moyen est de 319 euros versus 331 euros l’an dernier. Un recul important comparé aux 524 euros de 2022, même si le montant reste toujours bien supérieur au budget moyen de 2019, qui était de 245 euros.
«Rééquilibrer les tarifs par rapport aux autres pays»
« Cela laisse présager un retour aux tarifs d’avant-Covid, même s’il y a des exceptions », pointe Pierre Feisthauer, chargé du développement de Carigami. Depuis la pandémie, les prix avaient en effet bondi partout en France en raison du fort décalage entre l’offre et la demande : d’un côté, les vacanciers français avaient fait le choix de ne pas ou moins quitter le territoire, et, de l’autre, le parc de voitures de location avait fondu comme neige au soleil en raison des retards de livraison de la part des constructeurs.
Aujourd’hui, les prix restent 21,8% plus élevés qu’il y a six ans à Aix-en-Provence, 42,6% à Grenoble et 58,2% dans la cité des Anges. « Si Nice figurait avec son offre plus abondante qu’ailleurs liée à l’aéroport parmi les villes les moins chères avant le Covid, on observe sur la Côte d’Azur la volonté générale des loueurs français, jugeant les prix trop bas pour la première destination mondiale, de rééquilibrer les tarifs par rapport à d’autres pays. D’autre part, la demande reste soutenue dans cette région car elle accueille des touristes qui ont délaissé la Corse en raison des prix des billets d’avion et des frais de séjour élevés, et ne reviennent pas même si les loueurs cassent les prix », détaille-t-il.
Fin de la flambée des prix en Corse
Traditionnellement parmi les plus chères, Ajaccio et Bastia se trouvent cette année, de nouveau, dans le palmarès des villes les moins chères. Les deux villes de l’île de Beauté affichent des tarifs au-dessous de la moyenne nationale, tout comme le trio des villes les plus accessibles, identique à 2024 : Lille (265 euros) arrive en tête, suivie de Brest (275 euros) et Mulhouse (284 euros).
« Même si les tarifs baissent, la France est toujours la destination la plus chère d‘Europe, car il faut débourser 172 euros au Portugal pour une semaine, 195 euros en Espagne, 248 euros en Italie et 224 euros en Grèce, qui est le premier pays à revenir au niveau de 2019. Mais la France est encore loin des États-Unis et du Canada, avec 389 euros et 487 euros respectivement, et des 514 euros pour l’Islande, pays le plus cher, car la saison estivale y est très courte », pointe Pierre Feisthauer.
Alternatives
Rappelons que ce classement ne donne pas une vision complète de l’offre car il compare six loueurs internationaux et sept courtiers, soit plus de 170 destinations dans le monde et quelque 40 000 agences, situées toutefois avant tout en centre-ville et près des aéroports. Pour trouver le véhicule de votre choix à des tarifs attractifs, il existe des alternatives. Les hyper et supermarchés Leclerc disposent par exemple de plus de 400 agences, Intermarché et Système U proposent aussi ce service quasiment partout sur le territoire. Ou encore, depuis 2017, l’enseigne de bazar Gifi. La citadine est proposée par Gifi Loc à partir de 244 euros du 12 au 19 juillet, par exemple, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), et le minibus à 476 euros la même semaine à Mérignac (Gironde).
Les sites où des particuliers proposent leurs véhicules, comme Getaround et Turo (ex-Ouicar), sont également une alternative. Chez ce dernier, la semaine en juillet revient actuellement à 287 euros à l’aéroport de Nice, soit près de cent euros de moins que chez un loueur traditionnel.
Réserver rapidement
« Nous proposons des milliers de véhicules partout sur le territoire, offrant surtout une solution là où il n’y a aucune agence, dans les petites gares par exemple », souligne Antoine Lacharmoise, directeur général de Turo en France. « Même si la plupart d’entre nous ont d’abord les yeux rivés sur les ponts d’avril et mai, c’est le bon moment pour réserver son véhicule pour les vacances d’été afin de bénéficier de tarifs avantageux et d’une offre large », invite-t-il.
D’autant plus que la demande peut rapidement évoluer : le comparateur Kayak constate que la part des recherches pour une location de voiture en France a augmenté de 8% en un an, en ligne avec l’intérêt croissant observé pour les vols domestiques, et observe déjà une hausse des prix, de 3%. « Les destinations corses figurent parmi les plus recherchées, aux côtés de Nice. La région Occitanie semble attirer de plus en plus de voyageurs français, avec une augmentation des recherches de 31% pour Perpignan et de 21% pour Avignon », explique Eva Fouquet, senior vice-président de Kayak, invitant, elle aussi, à trouver chaussure à son pied au plus vite.
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