Les deux Grands Prix de reprise ayant fait suite à la pause estivale ont permis à Marco Bezzecchi de confirmer la tendance qui était la sienne ayant la coupure. En Hongrie, comme précédemment en Autriche, le pilote Aprilia a bel et bien joué les premiers rôles et été récompensé par de gros points qui ont consolidé son quatrième rang au championnat.
Pourtant, Bezzecchi était en difficulté vendredi au Balaton Park. Il a réussi à redresser la barre, en partie grâce à des changements apportés à sa moto mais aussi à un pilotage plus adapté à ce circuit très atypique, ayant lui-même admis avoir initialement été trop agressif. Le tournant est venu des qualifications, puisqu’il a réussi à sortir de la Q1 et à se placer en première ligne.
Lors de la course sprint, cela n’a pas suffi car Marco Bezzecchi s’est extrait de la grille assez timidement mais a surtout subi les conséquences de l’accrochage entre Fabio Quartararo et Fabio Di Giannantonio. Finalement récompensé par la septième place après ce terrain perdu initialement, l’Italien craignait de ne pas avoir les moyens de faire beaucoup mieux dimanche, la faute à des difficultés persistantes au freinage.
Pourtant, il a parfaitement réussi à tirer son épingle du jeu lors de la course principale. Cette fois, son départ a été irréprochable, à tel point qu’il s’est emparé des commandes dès la sortie du premier virage. Malgré un contact par derrière avec la Ducati de Marc Márquez, il a réussi à maintenir cette position durant une dizaine de tours… à sa grande surprise.
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« J’ai essayé d’attaquer Marc au premier virage. J’ai vu qu’il m’a vu et qu’il a un peu relâché le frein, donc j’ai pensé qu’il allait sûrement élargir un peu, vu à quel point le virage est serré. J’ai essayé de me concentrer sur la sortie et j’ai réussi à sortir du virage 1 en tête », a-t-il relaté au site officiel du MotoGP.
« Ensuite, je suis entré dans le deuxième virage, mais j’étais un peu plus lent que lui au milieu, donc je n’ai rien fait de dingue. J’ai juste fait mon virage et j’ai senti un petit contact. Je me suis dit que ça pouvait être lui, sans en être sûr étant donné qu’il avait élargi dans le premier virage. »
« Mais bon, ça fait aussi partie des très beaux aspects de notre sport ! Ensuite, vers le milieu de la course, c’était bien de se bagarrer l’un contre l’autre. J’ai réussi quelques fois à le reprendre et, vu la forme dans laquelle il est actuellement, c’est bien. »
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« Hier, ça n’a pas été facile à cause du désordre au départ mais aussi parce que mon rythme était insuffisant, donc j’étais très nerveux pour aujourd’hui et très inquiet par rapport à ce que j’allais pouvoir faire », a admis le pilote Aprilia, qui a dû improviser un scénario auquel il ne s’attendait pas.
« Franchement, quand je me suis retrouvé en tête après le premier virage, je ne savais pas quoi faire ! Je voulais attaquer mais je ne savais pas [ce qu’allaient donner] les pneus. J’ai essayé de les économiser, mais la dégradation a été énorme à l’arrière. Le problème, c’est que j’avais besoin du soft pour mieux m’arrêter parce que je souffrais beaucoup sur ce point. Donc ça a été difficile mais on repart avec un podium fantastique, c’est tout ce que je pouvais faire. »
Un week-end mal embarqué, terminé sur le podium
Marco Bezzecchi est en effet persuadé que sa troisième place finale représente une très belle récompense malgré sa position initiale de leader. Une fois dépossédé des commandes, il a dû se frotter à un autre gros client, Pedro Acosta, face auquel il n’a pas tardé à s’incliner. Ce podium qu’il a sauvé sous le drapeau à damier est le troisième de suite pour lui et sans doute celui auquel il s’attendait le moins compte tenu des difficultés qu’il a connues au commencement du week-end.
« Cette fois, malheureusement, mes sensations ont été encore moins bonnes qu’à Spielberg, parce que ça n’était vraiment pas facile d’être sur une nouvelle piste sans avoir de bonnes sensations. Mais heureusement, je suis bien revenu en qualifications et je pense que ça a été la clé du week-end, comme en Autriche. En partant devant, la course est toujours différente. »
« Je suis content parce que pendant ces deux derniers week-ends en particulier, on a eu du mal le vendredi, or quand on ne commence pas de la meilleure façon et surtout qu’on est hors de la Q2, c’est toujours difficile de rebondir, mais on a fait du bon boulot. On va maintenant sur des pistes très cool, en particulier Misano qui est mon Grand Prix à domicile. Je suis très content d’arriver à cette partie de la saison en étant dans cette forme », a conclu Marco Bezzecchi, désormais à 31 points de Pecco Bagnaia, troisième du championnat.
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