Après le témoignage d’Alexandra Rosenfeld, Lila Salet a décidé de porter plainte contre Jean Imbert pour violences conjugales et séquestration. Que sait-on de cette trentenaire, ancienne actrice reconvertie en agent immobilier catholique revendiquée?

Elle fait partie des quatre femmes qui ont brisé le silence et témoigné des violences que leur a fait subir leur ex-compagnon, Jean Imbert, dans une enquête du Elle, le 23 avril dernier. Le soir de la publication de l’article, Lila Salet avait raconté plus en détail le calvaire qu’elle avait vécu pendant sa relation avec le chef étoilé, sur son compte Instagram. «Il me frappait, il n’a pas juste défoncé ma porte. Il me mettait d’énormes claques sur la tête, expliquait-elle face caméra. Il était d’une violence absolue dans ses mots, dans sa manière de me maîtriser».

Après cette prise de parole, l’ancienne actrice est restée silencieuse. Jusqu’aux récentes révélations d’Alexandra Rosenfeld. Le 19 août, l’ancienne Miss France qui avait, comme Lila Salet, témoigné contre Jean Imbert dans les colonnes du Elle, mais sous le nom d’Éléonore, est sortie de son anonymat pour dénoncer la violence de l’ancien gagnant de Top Chef.  «Il y a plus de dix ans, j’étais avec quelqu’un. Il m’a mis un coup de tête, une fois. Mais bizarrement ce n’est pas ça qui m’a marquée. Ce qui m’a abîmée, c’était tout ce qu’il y avait autour. Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. (…) Ce que j’ai vécu c’était de la violence», a-t-elle écrit sur Instagram en légende d’une photo d’une radiographie sur laquelle on peut lire «traumatisme par choc direct», suivi de «fracture des os propres du nez».


Passer la publicité

Des gifles récurrentes et une séquestration dans un hôtel

Ce témoignage glaçant a poussé Lila Salet à aller déposer plainte contre Jean Imbert ce samedi 23 août. «Avec moi, il avait été violent. J’avais des doutes qu’il l’ait été avec Alexandra Rosenfeld, mais je suis tombée des nues de savoir qu’elle s’était fait péter le nez, a-t-elle confié à l’AFP. Donc, évidemment, ça a ravivé une espèce de colère, surtout que moi, j’avais déposé plainte en 2013 et que malheureusement, prise de compassion à l’époque, je l’avais retirée». Aujourd’hui, Lila Salet veut «que la justice soit rendue et que la vérité soit entendue». Dans sa plainte, que l’AFP a pu consulter, Lila Salet, fait notamment état de gifles récurrentes et d’une séquestration dans un hôtel. Jean Imbert, lui, nie pour l’instant avoir exercé toute violence physique ou psychologique envers ses ex-compagnes.

Une agence immobilière catholique

Contrairement à Alexandra Rosenfeld, célèbre grâce à sa victoire au concours de beauté Miss France en 2006, Lila Salet n’est pas connue du grand public. Elle commence sa carrière d’actrice à seulement 10 ans dans Ceci est mon corps, un film de Rodolphe Marconi avec Louis Garrel et Jane Birkin, sorti en 2001. Trois ans plus tard, on la retrouve dans la comédie Demi-tarif, qui raconte les tribulations de trois enfants livrés à eux-mêmes pendant l’absence de leur mère. En 2013, elle donne la réplique à Nicolas Bedos, Ludivine Sagnier et Jonathan Cohen dans Amour & turbulences d’Alexandre Castagnetti. Côté séries, Lila Salet joue le rôle secondaire d’Aurélie dans quelques épisodes de la huitième saison de Profilage.

En 2017, à l’âge de 25 ans, la jeune femme décide de mettre fin à sa carrière de comédienne pour se lancer dans l’immobilier. Elle fonde «L’Immobilière catholique», la première agence immobilière catholique de France, implantée près de l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Versailles, en janvier 2024. Lila Salet fait régulièrement la promotion de son agence, sa fierté, via des vidéos partagées sur son compte Instagram. Dans l’une d’entre elles, l’ancienne actrice, tout de noir vêtue, une croix en or autour du cou, explique face caméra quel lien elle voit entre Dieu et l’immobilier : «Un foyer, c’est un toit, mais c’est surtout un lieu d’amour, de protection, de transmission, et ça c’est profondément spirituel. Dans la Bible, on parle souvent de la maison comme d’un refuge, d’un lieu où on se retrouve, où on grandit, où on aime».

Dans une autre, Lila Salet parle de sa nouvelle profession comme d’une «mission» qui a donné du sens à sa vie, et qui «embellit» celle des autres. «Comme quoi la vraie lumière est ailleurs que sous le feu des projecteurs», conclut-elle, le sourire aux lèvres. Une référence à son ancienne vie de comédienne, désormais derrière elle.