La tension locative à Nice a « atteint un niveau inédit » au premier semestre 2025, selon un nouveau baromètre. Il est toujours aussi difficile, si ce n’est encore davantage, de dénicher un logement dans la capitale maralpine.

À l’aube de la rentrée, on espère qu’une bonne partie des étudiants niçois, notamment, ont réussi à trouver un logement. Ce qui n’est pas gagné, comme nous l’expliquions au mois de juin. Les baux des studios sont hors de prix, comptant parmi les plus chers du pays. Et même la colocation, souvent un recours intéressant pour faire des économies, devient moins abordable.

L’explication est simple, il est aujourd’hui très compliqué de dénicher, pour tout le monde, un appartement à louer dans la Baie des Anges. Il faut dire que la demande est extrêmement élevée, rendant la situation complexe pour les personnes en quête d’un toit. C’est ce que démontre le dernier rapport de l’agence Manda paru le 8 août.

26 candidats pour un appartement !

Un baromètre qui nous montre une attractivité croissante du Sud ces derniers mois. Portant sur le premier semestre de l’année 2025, l’enquête donne un score de tension locative de 9 sur 10 à la capitale maralpine. De janvier à juin, il a été recensé 26 candidatures pour une annonce en moyenne (contre 12,5 en France). Soit une hausse de 93% en un an.

Un niveau « inédit », insiste le spécialiste immobilier. À présent, la durée de vie d’une offre est de 13 jours, bien au-dessous du reste de l’Hexagone (17 jours). Un marché réactif donc, ce qui est une excellente nouvelle pour les investisseurs. Ils peuvent y trouver leur compte, avec un rendement forcément élevé.

Les jeunes actifs en force sur le marché ?

Comment expliquer un tel engouement, au-delà du soleil, de la qualité de vie et des paysages azuréens ?

On remarque une arrivée massive de jeunes actifs, qui représentent désormais 37 % des dossiers, contre 28 à la même époque en 2024. Des ménages qui n’ont pas les moyens, ou l’opportunité, d’accéder à la propriété, et qui se rabattent donc sur la location.

Particulièrement bouché, le secteur des T1 a été rejoint par celui des deux-pièces. Et les résidences aux plus grandes surfaces, comme les T3, pourraient suivre la même dynamique. Ce qui fait de Nice la deuxième commune la plus « tendue » du pays, derrière Paris. C’est plus qu’à Bordeaux (20 candidats par annonce) et à Lyon (19).

La conjecture est un peu meilleure à Marseille, avec « seulement » 15 prétendants pour un logement. C’est tout de même 60% de plus qu’au premier semestre 2024. Symbole d’un département des Bouches-du-Rhône toujours plus attrayant (21 concurrents par location), une collectivité comptant parmi les plus congestionnées de France.