La jeune femme dénonce dans sa plainte des gifles récurrentes et une séquestration dans un hôtel. Les avocates du chef contredisent ces accusations qu’elles estiment «biaisées et tronquées».
Lila Salet, ancienne actrice et ex-compagne de Jean Imbert, a déposé plainte samedi au commissariat de Versailles pour violences conjugales contre le célèbre cuisinier et ancien vainqueur de «Top Chef», a appris Le Figaro auprès de la plaignante, confirmant une information du magazine Elle . Elle dénonce des faits qui se seraient déroulés entre 2012 et 2013, au moment de sa liaison avec le chef, précise la jeune femme qui souhaite désormais «laisser la justice faire son travail». Dans sa plainte que l’AFP a pu consulter, Lila Salet, aujourd’hui à la tête d’une agence immobilière, fait notamment état de gifles récurrentes et d’une séquestration dans un hôtel.
La trentenaire avait déjà déposé plainte en 2013 pour ces faits mais s’était finalement ravisée «malheureusement, prise de compassion» pour son ex-compagnon, relate-t-elle. C’est la prise de parole récente de l’ancienne Miss France, Alexandra Rosenfeld, ancienne petite amie de Jean Imbert qui affirme elle aussi avoir été victime de violences, qui l’a décidée à relancer une procédure judiciaire. «Avec moi, il avait été violent. J’avais des doutes qu’il l’ait été avec Alexandra Rosenfeld, mais je suis tombée des nues de savoir qu’elle s’était fait péter le nez. Donc, évidemment, ça a ravivé une espèce de colère», poursuit Lila Salet.
L’ancienne actrice, notamment vue dans le film Amour & turbulences avec Nicolas Bedos et Ludivine Sagnier, s’était déjà confiée au Elle en avril dernier aux côtés de trois autres anciennes compagnes accusant de violences physiques et psychologiques le chef de la célèbre adresse parisienne Plaza Athénée.
Face à ces accusations répétées, les avocates de Jean Imbert, Mes Jacqueline Laffont et Julie Benedetti, ont dénoncé ce lundi dans un communiqué transmis à RTL des «récits biaisés et tronqués, contredits par de nombreux éléments objectifs et par des témoignages qui continuent de parvenir à notre client».
Contre-attaque des avocates du chef
Concernant la plainte de Lila Salet, les pénalistes soulignent que durant la période alléguée de séquestration lors d’un séjour en Italie, la jeune femme «publiait toutes les trois heures sur les réseaux sociaux des photos de musées, de restaurants, de commerces, et autres images de ses promenades en ville, qualifiant ce séjour avec Jean Imbert de “Dolce Vita”. La chronologie comme le contenu des propres écrits de Lila Salet pendant ce week-end contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard par la plaignante».
Quant aux accusations formulées par Alexandra Rosenfeld, les avocates insistent sur le fait que «Jean Imbert a assumé sa part de responsabilités et exprimé de profonds regrets» et rappellent que la jeune femme «a adressé au cours de cette période des messages à Jean Imbert qui font état des violences physiques qu’elle-même exerçait à son encontre». Le cuisinier médiatique avait pour sa part décrit une relation «insoutenable, marquée par les insultes et les crises». Sollicité, le parquet de Versailles n’a pas encore précisé si la plainte de Lila Salet avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête. Le cas échéant, les investigations devront démêler les faits, entre les accusations et les dénégations du mis en cause.