Par
Sophie Quesnel
Publié le
25 août 2025 à 17h00
Le Villare n’a plus été une simple salle ; il est devenu la grande librairie d’un jour, où l’on passait d’un stand à l’autre comme on feuillette un livre. Autour des tables, chaque voix tentait d’enfermer le Salon en une phrase, fugitive, mais révélatrice.
Laurent Bazin, journaliste et auteur, glisse, sûr de son évidence : « Retour en enfance. Forcément, ça ne peut être autre chose. » Puis il complète « Le Salon du Livre de Villers, ça ne peut pas être autre chose qu’une rencontre. »
Il raconte à voix basse le secret de son livre, L’homme qui ne voulait pas être mon père : « Ce n’est pas forcément leur histoire, mais ils s’y reconnaissent. Il y a ce quelque chose d’universel qui fait tout… »
Un peu plus loin, la Normande Karine Lebert résume avec une économie de mots pleine de sens : « C’est à la fois convivial et productif. »
Elle ajoute, en souriant : « Productif, parce que chaque dédicace est un échange réel, et que certains lecteurs reviennent année après année. Convivial, parce que l’on sait qu’on passera toute la journée le cœur léger. »
Laurent Bazin, auteur, glisse, sûr de son évidence : « Retour en enfance. Forcément, ça ne peut être autre chose. » ©Sophie QUESNELVidéos : en ce moment sur Actu« C’est très varié et très fourni »
Les lecteurs, eux, condensent l’esprit du lieu en constats simples et chaleureux. L’un, tenant un sac de livres tout chaud : « C’est très varié et très fourni. » Un autre, entre deux allées : « C’est une journée d’échanges avec les auteurs… au bord de la mer. » Plusieurs évoquent le retour à l’essentiel : « Avant, il y avait trop de stars de la télévision, là ce sont des écrivains et ça change tout. »
Jérôme Attal, le romancier, se laisse aller à une image, interrompant un instant sa série de dédicaces : « C’est un salon convivial qui attire le soleil à lui. »
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Sa voisine, Line Papin, fait entendre ce qui se joue derrière les mots signés : « C’est un salon où l’on parle vraiment avec les lecteurs, et ça, c’est précieux. » Son livre Une vie possible n’a laissé indifférent aucun de ses lecteurs et ils savent le lui dire.
L’humour, enfin, surgit au détour d’une table : le libraire David Ezvan, avec un demi-sourire, lâche : « C’est parfait, sauf les auteurs qui sont insupportables ! » Une blague qui provoque un rire en chœur, avant que chacun ne reprenne son geste, son écriture, sa phrase.
Et tandis que les pages des livres se tournent, les voix s’échangent : « Celui-là, vous l’avez lu ? Il est excellent, vous allez adorer. » On se conseille, on partage, on fait de ces rencontres, des moments riches. Au final, l’impression qui reste est limpide : ce salon, sans calcul, sans artifice, respire un parfum unique, celui de la littérature authentique, d’auteurs passionnés, de lecteurs en quête de sens.
Une formule réaffirmée
Ce format d’un jour, concentré sur les auteurs, a séduit : « Avant, avec deux jours et des stars de la télé, on s’éloignait du cœur littéraire » confie un visiteur. « Aujourd’hui, ce sont vraiment des écrivains présents, et ça donne une atmosphère différente, plus vivante. » Un public fidèle, des échanges vrais, le retour à cette simplicité semble avoir rendu son âme à ce salon.
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