Par
Julien Damboise
Publié le
25 août 2025 à 18h23
Ce lundi 25 août 2025, le Premier ministre François Bayrou a pris la parole face aux appels à bloquer le pays le 10 septembre 2025. Une rentrée qui devrait être mouvementée dans certaines villes du pays, y compris à Lyon où une mobilisation est en préparation. Des organisations appellent à défiler.
Thierry, ancien Gilet jaune, donne son avis sur cette journée de colère qui fait craindre le pire au gouvernement. Il explique pourquoi il ne participera pas dans l’immédiat.
Un appel après le plan pour réduire le déficit
L’appel à la contestation a débuté dès l’annonce du plan d’économies de 43,8 milliards d’euros pour réduire le déficit présenté par le Premier ministre, François Bayrou, mi-juillet.
Cette « Mobilisation 10 septembre », a l’objectif d’entamer un rassemblement de citoyens pour créer « l’arrêt total et illimité du pays » à partir de cette date.
Ne plus payer, ne plus consommer, ne plus travailler et garder nos enfants avec nous, prendre des congés, déposer des arrêts, ralentir volontairement la production, ne plus acheter dans les grandes surfaces qui profitent des baisses de cotisations.
Collectif Bloquons Tout ! – 10 Septembre 2025
Les appels se multiplient depuis des semaines sur les réseaux sociaux, mais la concrétisation dans la rue reste toujours la grande inconnue, y compris à Lyon où un rassemblement est bien noté sur la carte de référence.
Des occupations pacifiques de lieux symboliques et des blocages ciblés pourraient avoir lieu, en plus d’une manifestation. Aucun parcours officiel ni lieu de rassemblement n’a été déposé pour le moment.
Des Gilets jaunes sur la réserve ?
Contacté, un Gilet jaune, très actif entre 2019 et 2020, fait bel et bien le parallèle entre la période qui s’ouvre et la forte mobilisation citoyenne en France d’il y a six ans.
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Forcément, ça rappelle les Gilets jaunes, ça fait remonter des choses. Même si ce mouvement est du passé, il y a un lien dans l’envie d’aller dans la rue et de présenter un discours apartisan.
Thierry
Responsable d’une salle de bien-être âgé de 66 ans
Celui qui était en tête de cortège avec ses pancartes faites à la main se dit être « en réserve, tout en observant ce qu’il se passe », et trouve que « la récupération politique est gênante ». Dans la capitale des Gaules, ce sont surtout des collectifs liés à la mouvance ultra-gauche qui ont relayé les appels.
Thierry préférera donc laisser passer le mercredi 10 septembre « avec les syndicats », mais si des samedis dans la rue sont ensuite prévus, « il répondra présent » : « L’action fait toujours plus parler quand elle se déroule dans la rue. »
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Thierry explique que sa présence sera justifiée par les fausses promesses : « On nous a promis le ruissellement, nous avons celui de la dette du président Macron. » Il explique que pour avoir 1 0000 euros net par an pour sa retraite, il serait obligé de travailler jusqu’à ses 72 ans.
Bayrou sous pression
En attendant le 10 septembre, les discussions des opposants devraient aussi se porter sur le vote de confiance du gouvernement Bayrou à l’Assemblée nationale prévu le 8 septembre prochain et qui vient d’être annoncé par le Premier ministre. La responsabilité du gouvernement sera alors engagée sur une déclaration de politique générale.
Interrogé sur la crainte de la mobilisation à venir, François Bayrou a tout simplement répondu : « Je ne me laisse pas distraire par telle ou telle mobilisation. Les Français ont le droit de manifester, mais nous avons le devoir d’avancer. »
La préfecture du Rhône, de son côté, indique qu’elle suivra « avec beaucoup d’attention » l’évolution de cet appel à se mobiliser.
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