Après avoir passé trois ans à La Rochelle, l’international français se lance un nouveau défi avec Toulouse. Tout est réuni pour que l’histoire d’amour se déroule sans accroc.
Dans la vie, il y a des mariages qui ne surprennent personne. Voir Teddy Thomas porter les couleurs du Stade toulousain paraît presque logique tant l’amour du jeu décousu est assumé des deux côtés. « On me l’avait demandé quelques fois dans ma carrière, à savoir pourquoi je n’avais pas signé à Toulouse, sourit l’international français (28 sélections). J’ai fait des choix différents, que je ne regrette pas. » Cette fois c’est certain, l’homme aux quinze essais avec les Bleus va se parer de rouge et de noir. Un nouveau défi dans la carrière de l’intéressé, qu’il aborde avec enthousiasme : « J’ai la chance de connaître de nombreux joueurs dans le groupe. Cela a facilité mon intégration. » Au niveau de la création d’automatismes, difficile d’être inquiet pour la suite des événements.
D’autant plus que sur le pré, Thomas et de nombreux Toulousains parlent le même langage. Le ballon doit voyager, vivre et s’arrêter rarement : « Le jeu souhaité dans le club me correspond, c’est une certitude. J’ai l’impression d’être à l’endroit où je dois être. Je me sens bien et compris. Mon objectif sera de proposer mon rugby pour apporter à une équipe qui a énormément gagné ces dernières saisons. Je veux donner raison à ceux qui m’ont recruté. » Après une fin d’aventure délicate du côté de La Rochelle, l’homme aux 31 printemps découvre son quatrième club chez les professionnels en sachant où il a mis les pieds. La concurrence est rude dans les rangs du Stade toulousain pour se faire une place au soleil chez les trois-quarts.
Un dernier défi ?
Triple tenante du titre en Top 14, la machine haut-garonnaise tourne bien et ne laisse que des miettes à ses adversaires depuis de longues saisons. Malgré tout ça, Thomas en a vu d’autres : » Je n’ai pas forcément de pression sur les épaules. À mon âge, je n’en ai plus trop. Je ressens plus de l’excitation et de la motivation. Concernant la concurrence, elle amène beaucoup de choses positives dans un effectif et aussi à titre personnel. Durant ma carrière, je ne suis jamais allé dans un club où ma place était acquise. » Au rayon des arguments, l’habituel ailier peut, depuis plusieurs mois, évoluer aussi au centre. Il avait d’ailleurs fait beaucoup de mal à Toulouse la saison dernière avec le numéro 13 dans le dos.
Une polyvalence qui n’est jamais de trop de la Ville rose… Engagé pour les trois prochaines saisons, le Biarrot de naissance est face à un énorme challenge, peut-être le dernier dans la peau d’un rugbyman professionnel : » Je ne vais pas être éternel. Je le prends en tout cas comme un dernier gros défi. Je n’ai jamais été autant excité dans ma carrière au moment d’arriver dans une nouvelle équipe. » Excités, les amateurs de balle ovale le sont aussi à l’idée de voir Teddy Thomas dans le dispositif toulousain.