Avec une salle bardée d’écrans, dans une ambiance de bips et d’annonces sonores, le Poste de Commandement Centralisé (PCC) de Lignes d’Azur ne dort jamais ! Ici, une cinquantaine d’agents, répartis par roulements, veillent de jour comme de nuit à la sécurité des usagers.
« On est là depuis 2006, au lancement de la ligne 1 du tramway. À l’époque, on ne régulait que les bus. Puis les trams sont venus s’ajouter » raconte David Deregnaucourt, le responsable du PCC. « Aujourd’hui, ce sont trente-et-un régulateurs et quatre responsables de salle qui se relaient pour la sécurité des voyageurs.»
[© Romain Boisaubert / Nice-Presse]
Chaque régulateur surveille en temps réel l’avancée des bus et des rames sur des synoptiques lumineux. Des drapeaux colorés y représentent chaque véhicule.
Veille permanente
« Notre rôle, c’est de s’assurer que les intervalles soient cohérents, de réagir quand survient un incident, et parfois de stopper le réseau » détaille David Deregnaucourt.
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Qu’il s’agisse d’un camion embourbé sur la plateforme du tram, d’une coupure demandée par les pompiers ou d’un simple retard accumulé, le PCC doit prendre sa décision en quelques secondes.
« Quand il y a un doute, c’est le responsable de salle qui tranche. La priorité absolue, c’est la sûreté des biens et des personnes. »
Les aléas ne manquent pas. « On vit la ville. Si elle va bien, tout va bien pour nous. » Un accident sur l’autoroute, et les véhicules se déversent dans le centre de Nice, bloquant parfois bus… et trams.
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Un semi-remorque coincé sur les rails, et c’est une ligne entière qu’il faut interrompre plusieurs heures, organiser des rebroussements, déployer des bus de substitution…
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Chaque événement donne lieu à un retour d’expérience. « On reprend les bandes, on analyse ce qui a marché ou non, et on améliore les procédures » ajoute le responsable.
L’expertise du terrain
La force du PCC, c’est son équipe. « Tous nos régulateurs sont d’anciens conducteurs : ils connaissent le métier, les contraintes, les réflexes, et savent comment parler aux chauffeurs.»
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Une culture commune qui permet de garder un sang-froid impeccable dans les moments tendus : grands événements comme le Carnaval, blackouts imprévus…
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« Ce qui compte ici, c’est le travail des hommes et des femmes qui font vivre le réseau » souligne Gaël Nofri, le président de Lignes d’Azur. « On ne le dit pas assez, mais malgré les aléas, 99,3% des trajets sont assurés. Bien sûr, quand on est usager, on retient les 0,7 % qui posent problème. Mais derrière, ce sont 400.000 personnes transportées chaque jour.»
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Une performance que l’élu attribue à l’expérience accumulée, et à l’implication du PCC. « Ce réseau est vivant. Il y a des travaux, des pannes, des comportements imprévus, mais on tient, parce qu’il y a une régularité et une expertise. Et ce sera encore plus crucial demain, avec l’arrivée des futures lignes 4 et 5 du tramway. »
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Derrière les immenses baies vitrées donnant sur la ville et la Méditerranée, les équipes gardent l’oeil vif. Des milliers de trajets, des centaines de surprises… et un seul mot d’ordre : la sécurité, avant tout.