Exoplanète éclairée par une étoile brillante dans l’espace, possible monde habitable.La Voie lactée pourrait compter des milliards de planètes propices à la vie, encore ignorées par les chercheurs – DailyGeekShow.com

Et si ces êtres célestes silencieux et oubliés, les naines blanches, recélaient des planètes où la vie pourrait s’épanouir ?

Oublions dès maintenant l’idée que seul un soleil actif peut porter des mondes habitables. Une étude récente de l’équipe d’Aomawa Shields nous invite à repenser la fertilité cosmique de la Voie Lactée.

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On pensait ces étoiles stériles : elles pourraient abriter des mondes habitables

Souvent perçues comme des restes froids et inhospitaliers, les naines blanches sont en réalité très nombreuses, près de 10 milliards dans la Voie Lactée. Jusqu’ici, les scientifiques les ont largement ignorées dans la quête de mondes habitables, car la fusion nucléaire y est éteinte.

Pourtant, Shields et ses collègues ont montré, grâce à des modélisations climatiques 3D, qu’une planète rocheuse en orbite autour d’une naine blanche peut offrir davantage de surface habitable qu’une planète similaire autour d’une étoile vivante comme Kepler‑62.

En effet, la zone habitable se situe très près de l’étoile morte. Cela provoque une rotation rapide, environ 10 heures, contre 155 jours pour la planète de Kepler‑62. Cette rotation empêche la formation de nuages trop épais côté jour. Par conséquent, la planète conserve une surface plus chaleureuse et potentiellement habitable.

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Certaines naines blanches offrent des conditions idéales pendant des milliards d’années

Cependant, toutes les naines blanches ne se valent pas. Une catégorie rare, enrichie en néon 22, représente environ 6 % des plus massives. Ces étoiles refroidissent plus lentement.

Elles offrent ainsi une zone habitable stable pendant 8 à 10 milliards d’années. Leur stabilité et leur distance aux planètes limitent les effets des forces de marée. En conséquence, ces conditions augmentent les chances de voir apparaître la vie.

Par ailleurs, d’autres recherches révèlent que ces mondes pourraient capter assez de lumière UV pour permettre la photosynthèse ou l’abiogenèse. Mieux encore, ces planètes pourraient même devenir visibles grâce aux télescopes de prochaine génération.

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La galaxie fourmille peut-être de planètes vivantes que nous avons toujours ignorées

Ainsi, ces astres qu’on croyait inertes deviennent aujourd’hui des candidats crédibles dans la quête de vie extraterrestre. Plus de 10 milliards de naines blanches peuplent la Voie Lactée, chacune pouvant héberger au moins une planète. Ce n’est plus une aiguille dans une botte de foin. Désormais, c’est une galaxie entière qui s’offre à nous.

Ce retournement de perspective dépasse la seule astrophysique. Il bouscule aussi nos modèles mentaux. Avons-nous écarté certains signaux ou formes de vie simplement parce qu’elles ne correspondaient pas à nos attentes ? Cette découverte nous pousse à plus de souplesse intellectuelle. De plus, elle ranime une curiosité scientifique essentielle.

Et si la vie, loin d’être rare, se révélait résiliente, variée et profondément inattendue ? Et si, finalement, les étoiles mortes devenaient les lieux les plus fertiles pour redéfinir ce que signifie « être vivant » dans l’univers ?

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