Le 29 juin dernier, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lançait l’exploitation par Transdev de la nouvelle offre ferroviaire entre Marseille, Toulon et Nice. Une première en France : ce service régional de train est assuré, après mise en concurrence, par un opérateur autre que la SNCF. Premier bilan après l’été.
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La promesse, c’était un matériel flambant neuf et une plus grande ponctualité. Mais deux mois après sa privatisation, la ligne régionale Marseille – Nice rencontre toujours des problèmes selon certains usagers. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à se plaindre des quais et des rames bondées.
La semaine dernière, cette mère de famille a subi des galères de correspondance à cause d’un retard : « au lieu de prendre deux trains, on a pris trois trains ! »
Cette autre passagère a dû attendre son train pendant une heure en pleine canicule : »un train est arrivé, mais il n’allait que jusqu’à Antibes, pas plus loin. Donc après, il fallait prendre une correspondance. »
L’opérateur franco-allemand Transdev qui a repris la ligne fin juin dernier, reconnaît ne pas avoir tous les soucis de ponctualité en cause, notamment les retards de livraison des nouvelles rames. Aujourd’hui, pour répondre à la forte affluence, la compagnie doit louer le matériel auprès d’autres régions.
C’est du matériel qui est différent de celui que Transdev a commandé auprès d’Alstom et donc il n’est pas possible de coupler de deux rames différentes.
Gwendal Gicquel, directeur Transdev Rail Sud Inter métropoles.
Des problèmes de circulation des trains aussi liés aux infrastructures et non pas à l’opérateur privé, selon cette experte. Patricia Perennes travaille depuis plusieurs années dans le transport ferroviaire, en particulier sur la question de l’ouverture à la concurrence du secteur.
C’est une ligne qui est très chargée, en plus des TER, il y a également des TGV donc évidemment, quand il y a des problèmes sur cette infrastructure et bien le concurrent est concerné au même titre que l’opérateur historique et donc il peut avoir les mêmes soucis de régularité.
Patricia Perennes, économiste spécialiste du transport ferroviaire.
France 2
Cet été, l’affluence sur la ligne est en hausse par rapport à l’an dernier, plus 15 % selon la compagnie.
Dans un communiqué envoyé aux médias le 20 août, la région Paca précise que « grâce à l’ouverture à la concurrence, les voyageurs bénéficient désormais de 16 trains neufs qui remplacent 5 trains CORAIL hors d’âge (45 ans), d’une offre doublée avec un train par heure toute la journée de 5h30 à 22h, soit 15 allers-retours par jour contre 7 précédemment et d’un engagement de ponctualité de l’opérateur Transdev augmenté à 97,5% contre 94% dans l’ancien contrat. »
Et d’ajouter : « l’objectif d’un train toutes les heures est respecté. Au 18 août, le taux de suppression (cause exploitant) n’a été que de 0,25 %, sur plus de 1 500 circulations. C’est mieux que l’objectif fixé par le contrat et c’est plus de 10 fois mieux qu’en juillet 2023 (3,1%). Pour l’usager, c’est globalement un train supprimé tous les 3 jours en moyenne, avec un report possible une heure après.
Le taux de régularité (cause opérateur) atteint 95,29 % – un chiffre en progression chaque semaine depuis le 29 juin et supérieur aux taux constatés les années précédentes. »
Au 13 août, 735 000 voyageurs ont été recensés sur la ligne par Transdev.
Rédigé avec l’équipe de France 2 Nice.