La gouverneure de la Réserve fédérale, Lisa Cook, vendredi 22 août 2025, au « symposium » de la banque centrale, à Jackson Hole (Wyoming). JIM URQUHART / REUTERS
Donald Trump vient de franchir un palier dans la guerre qu’il a déclarée à la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale). Le président des Etats Unis a annoncé, dans une lettre publiée lundi 25 août sur son réseau Truth Social, qu’il démettait de ses fonctions Lisa Cook, l’une des gouverneures de l’institution monétaire, « avec effet immédiat ».
Cette décision sans précédent s’appuie sur des documents relayés par l’un de ses alliés, Bill Pulte, directeur de l’Agence fédérale de financement du logement, qui accuse la gouverneure d’avoir menti dans des dossiers d’obtention de crédit immobilier. Selon lui, Lisa Cook en aurait rempli deux – pour deux biens différents – à quinze jours d’intervalle en 2021, assurant à chaque fois qu’il s’agissait de sa résidence principale, et ce afin d’obtenir de meilleures conditions.
Dans son courrier, Donald Trump estime que les citoyens doivent pouvoir compter sur la probité des gouverneurs de la Fed : « Au vu de votre conduite décevante et potentiellement criminelle, dans un dossier financier, ils ne peuvent avoir confiance dans votre intégrité, et moi non plus. » Il explique par ailleurs que sa décision de démettre Lisa Cook se fait à « [s]a discrétion ». Le Federal Reserve Act prévoit que les gouverneurs iront au bout de leur mandat « sauf en cas de révocation par le président pour un motif justifié ». Si Lisa Cook, qui ne fait jusqu’à présent l’objet que d’accusations, venait à contester la décision, les tribunaux pourraient avoir à se pencher sur cette notion.
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