Par Julien Da Sois

Publié
le 17 avril 2025 à 07h32,
mis à jour le 18 avril 2025 à 16h18

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Lundi, Olivier Andriès avait déploré l’accueil hostile des élus écologistes locaux à un projet industriel de son groupe aéronautique à Rennes l’an dernier, affirmant ne plus vouloir investir dans les villes dirigées par des Verts.

Le divorce est consommé entre Safran et les élus écolos. Après le coup de gueule du patron du motoriste aéronautique Olivier Andriès lundi, déclarant ne plus vouloir investir dans les villes dirigées par des écologistes, Sandrine Rousseau lui a répondu mercredi soir. Invitée à réagir sur le plateau de BFMTV, la députée verte de Paris a estimé que l’aviation n’était «pas une industrie d’avenir».

Lundi, devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation de la France, Olivier Andriès avait déploré l’accueil hostile des élus écologistes rennais, en février 2024, à l’installation par Safran dans la ville bretonne d’une fonderie d’aubes de turbine pour ses moteurs d’avions. «Les écologistes nous ont jeté des tomates, sur le thème : “c’est scandaleux, […] c’est aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est militaire, c’est pas bien”», a rapporté le directeur général de Safran.

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«500 emplois pour quoi faire ?»

«Que l’armement serve de stratégie industrielle, c’est un sujet, un très gros sujet dans les mois qui arrivent», a de son côté estimé Sandrine Rousseau, affirmant comprendre «pourquoi il y a eu manifestations» à l’annonce du projet industriel de Safran à Rennes, disant toutefois «ne pas connaître le dossier en particulier». Une ville qui, d’ailleurs, «n’est pas une ville écologiste», a souligné l’élue écologiste. La maire, Nathalie Appéré, étant en effet membre du Parti socialiste. «Aujourd’hui, dans les stratégies industrielles, ce n’est pas l’aviation et l’industrie d’armement qui doivent être prioritaires», a tranché la députée parisienne.

Alors qu’Olivier Andriès a mis en avant les 500 emplois que devrait créer la future fonderie de Safran à Rennes, prévue pour être opérationnelle en 2027, Sandrine Rousseau a repoussé cet argument. «500 emplois pour quoi faire ? De quelle pérennité ces emplois sont-ils le nom ? Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont durer un temps très court et n’auront pas de débouchés industriels intéressants», a-t-elle jugé.