Près de deux mois après la mort d’un détenu dans l’incendie de sa cellule, reportage à la maison d’arrêt de Strasbourg. Un lieu de détention vétuste où le taux d’occupation était de 179 % pour les hommes en 2024.
Maud de Carpentier
Publié le 26 août 2025 ·
Imprimé le 26 août 2025 à 09h00 ·
7 minutes
Il est 8 heures du matin, ce jeudi 21 août, lorsque la sénatrice écologiste de Paris, Anne Souyris, se présente au pied du mur d’enceinte de la maison d’arrêt de Strasbourg, située dans le quartier de l’Elsau. C’est une visite surprise. En cette fin de mois d’août un peu poisseuse, sous le ciel gris et blanc alsacien, la voici à Strasbourg, avec un motif principal : comprendre le décès d’un détenu survenu le 29 juin derrière les épais murs de cette prison.
Ce dimanche-là, en milieu d’après-midi, des fumées et des flammes s’échappent d’une cellule. Celle de Serge Meckes, 57 ans. Incarcéré à Strasbourg depuis octobre 2024, le quinquagénaire – qui était aveugle – avait été condamné à quatre mois de prison pour violence avec usage ou menace d’une arme. Il était dans l’attente d’un jugement pour meurtre par personne en état d’ivresse manifeste.
Les gardiens vont mettre plusieurs minutes – l’enquête devra déterminer combien exactement – avant d’ouvrir la porte de la cellule en flammes, pour sortir le détenu et tenter – en vain – de le sauver.
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