Un policier du commissariat de Strasbourg a été blessé à une main lundi 25 août vers 15h30 lors d’un refus d’obtempérer. Un chauffard, qui transportait du cannabis, lui a foncé dessus. Le fonctionnaire a fait usage de son arme de service.

L’automobiliste roulait en sens interdit rue de la Corderie, derrière le commissariat central de Strasbourg, lundi 25 août en milieu d’après-midi. Des motards de la police, qui procédaient à un contrôle radar au niveau du pont de l’Étoile, l’ont repéré. Ils sont allés à sa hauteur.

Le conducteur a refusé d’obtempérer. Il s’est engagé entre les immeubles rue du Commissaire-Divisionnaire-Becker, puis route de l’Hôpital, il est passé devant le Nouvel hôpital civil pour filer vers la Grande Mosquée.

Le policier est « surtout choqué »

Le chauffard a été bloqué dans la circulation au niveau de la fourrière, rue du Doubs. « Les motards se sont mis face à lui, en travers de la route », indique Sylvain André, porte-parole du syndicat de police Alliance dans le Bas-Rhin. Le fuyard « a délibérément accéléré et percuté un fonctionnaire de police qui a fini sur le capot », poursuit le représentant syndical. Le policier, tombé au sol, a sorti son arme : « Il a réussi à mettre trois coups de crosse sur le pare-brise. Puis, en légitime défense, il a fait usage de son arme sans blesser l’individu. Il a surtout essayé de stopper le véhicule. »

Le policier, âgé de 40 ans, a été blessé à la main. « Il a été transporté à l’hôpital et soigné » mais « il est surtout choqué, décrit Sylvain André. C’est un fonctionnaire d’expérience, qui est motard chez nous depuis des années. Ce n’est pas tous les jours qu’on finit sur un capot de voiture et qu’on fait usage de son arme. »

Le chauffard est connu des services de police

L’individu à l’origine du refus d’obtempérer, âgé de 40 ans, a été interpellé. « On a eu sur lui une envolée de produits stupéfiants, du cannabis », précise le représentant d’Alliance. Cet homme, « connu des services de police », était aussi « en défaut de permis de conduire ». Il a été placé en garde à vue. « On espère que ce genre d’individu fasse l’objet d’une peine sévère », souligne Sylvain André. « Nos collègues ne prennent pas leur service le matin pour finir sur des capots de voiture et faire usage de leur arme. On est là pour protéger la population. »

Depuis plusieurs années, les refus d’obtempérer sont se sont multipliés. « Surtout la nuit quand la circulation est moins dense », observe le policier.