Au moment-même où les recours déposés par le groupe Renaudi et D-Marin, postulants malheureux mais tenaces à la reprise de la concession portuaire du port de Saint-Laurent du Var dès 2026, sont examinés par le tribunal administratif de Nice, retour sur ce que propose la CCI Nice Côte d’Azur, choisie par la Métropole.

 

Avec quels arguments la CCI Nice Côte d’Azur a-t-elle remporté la délégation de service public (DSP) portant sur le réaménagement et l’exploitation pendant 20 ans à compter du 1er janvier 2026 ?

Il faut d’abord prendre en considération le contexte et les enjeux : des huit ports métropolitains sous pavillon Ports d’Azur, celui de Saint-Laurent du Var est le plus grand, avec à date 1.084 anneaux. Depuis 1975, il était exploité par la Société du yacht Club de Saint-Laurent du Var, concessionnaire sur 50 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2025. Dès mars 2023, la Métropole Nice Côte d’Azur s’était mise en quête d’un repreneur, avec mise en concurrence puis négociations, avec pour finalité une victoire consulaire « au regard de l’avantage économique global », nous précise un document de présentation que nous avons pu consulter. 

 

 

 

Les objectifs listés

 

« Améliorer l’attractivité économique du port et offrir un cadre de standing pour les usagers, les activités nautiques et les commerces, rénover les installations et l’outillage en optimisant notamment le plan d’eau, développer l’interface ville-port-plage en faisant du port une partie intégrante de la dynamique littorale globale » : une mécanique consulaire bien huilée déjà déclinée sur d’autres ports en concession, notamment Vauban et Gallice à Antibes, qui prend en compte les impacts pendant le chantier, le stationnement et plus largement la mobilité/circulation.

Coût annoncé pour ces travaux entre optimisation et rénovation : plus de 34M€ « qui permettront au port de plaisance laurentin de rivaliser avec les plus grands ports de la Côte d’Azur. »

 

 

 

Les grandes lignes

 

Côté travaux justement, a d’abord été identifiée la requalification des espaces de circulation et piétonniers, « tout en accroissant la capacité de stationnement pour les usagers et les clients par la construction de deux parkings en ouvrage », pour un total de 695 places disponibles (contre 624 actuelles). Pour ce faire, il faudra supprimer la station-service en contre-haut, qui sera remplacée par un parking en ouvrage accueillant le Yacht-Club. Le projet consulaire comprend également la création d’une Maison des associations pour dynamiser la vie sociale portuaire, et bien sûr la modernisation du plan d’eau, qui ouvrira à une amélioration des services aux plaisanciers, usagers, commerçants et promeneurs.

Le projet définitif devait être présenté dès la rentrée, en réunions publiques dédiées, ainsi qu’au Conseil portuaire. Le calendrier de la justice administrative en a décidé autrement.

 

 

 

Les grandes étapes 

1975 : début de la concession avec le Yacht Club de Saint-Laurent.

Mars 2023 : la Métropole décide de lancer une nouvelle DSP.

Juin 2024 : la Métropole annonce que l’offre de la CCI Nice Côte d’Azur est la mieux classée.

11 juillet 2024 : le Conseil métropolitain valide officiellement le choix de la CCI pour un contrat de 20 ans.

1er janvier 2026 : début officiel de la future DSP

 

 

Les chiffres clés du projet consulaire

Durée du contrat : 20 ans

Investissements prévus : +34 M€

Chiffre d’affaires attendu : 176 M€

Résultat net prévisionnel : 16 M€

 

 


  • Principaux aménagements

    > 2 parkings (695 places)

    > Yacht club + maison des associations

    > Modernisation du plan d’eau

    > Renforcement des services aux plaisanciers, commerçants et visiteurs

    > Suppression de la station-service