LIGUE 2 2025-2026 – La 3ème journée de Ligue 2 n’a pas manqué de spectacle : aucun match sans but, Le Mans qui raffole des scénarios à suspense et Guingamp déjà en pleine tempête. Retour sur les Tops et Flops d’un week-end qui a tenu toutes ses promesses.

Les Tops
Nancy, neuf ans d’attente enfin récompensés (ou presque)

Cela faisait 9 ans que l’AS Nancy-Lorraine n’avait plus goûté au parfum de la première place en Ligue 2. La dernière fois ? Le 13 mai 2016, jour où le club avait validé sa montée en Ligue 1. Certes, la réalité a vite rattrapé les Nancéiens : dès le lendemain, Saint-Étienne s’est empressé de reprendre le trône en s’imposant 0-1 à Boulogne. Mais peu importe, Pablo Correa peut savourer ce début de saison prometteur. Une victoire convaincante (1-3) à Dunkerque, 7 points glanés en 3 journées, pour un club qui sort d’années galères, ça a franchement de l’allure.

Le Mans, roi du money time

Décidément, les Manceaux adorent les fins de match à suspense. Après avoir arraché un nul à Guingamp, puis concédé une défaite cruelle dans les dernières minutes contre Montpellier, ils ont cette fois renversé la tendance pour arracher une victoire. Et quelle victoire : un penalty transformé par Dame Gueye, déjà buteur la semaine précédente, à la 93ème minute face à Bastia. Résultat : explosion de joie, trois points et la confirmation que le mental est bien là. Gare à ceux qui croiseront le chemin du Mans, leurs matchs ne se terminent jamais avant le coup de sifflet final.

Troyes, discret mais efficace

Pas de bruit, pas de paillettes, mais des points dans la besace. Avec également 7 unités en 3 journées, Troyes s’installe tranquillement dans le haut du tableau. Face à Montpellier réduit à dix dès la 19ème minute avec l’expulsion de Théo Sainte-Luce, les Troyens ont assuré l’essentiel (1-0), sans trembler mais sans briller non plus. Pourtant, après deux saisons cauchemardesques, une descente en National, sauvée in extremis grâce au malheur administratif de Bordeaux, puis un maintien arraché de justesse l’an passé, l’ESTAC semble avoir retrouvé un peu de sérénité. Et si cette fois, les Troyens se prenaient à rêver d’un retour en Ligue 1 ?

Pau s’invite à la table des grands

On les avait cités comme de possibles troubles fêtes dans la lutte à la montée, et visiblement le Pau FC a bien reçu le message. Après avoir pris 4 points en deux journées (victoire contre Annecy, nul à Bastia), les Palois ont confirmé en beauté en clôture de la 3ᵉ journée : un succès 2-0 face à Reims, plié dès la première mi-temps grâce à deux buts bien sentis. Les Béarnais s’installent dans le haut de tableau, rejoignant le gang des 7 points, et montrent qu’ils ont bien l’intention de jouer les intrus parmi les cadors. Un début de saison solide, qui donne un parfum de sérieux outsider.

Les Flops
Guingamp n’y arrive pas

On les attendait dans le costume d’outsider, prêts à jouer les trouble-fêtes dans cette Ligue 2. Mais pour l’instant, l’En Avant Guingamp ressemble surtout à un en arrière. Le début de saison vire carrément au cauchemar. Après avoir encaissé trois buts à domicile face au promu Le Mans, avec une égalisation concédée à la 101ème minute, les Bretons ont littéralement sombré lors de la réception du Red Star. Résultat : une claque 0-4, un Roudourou groggy et surtout une statistique terrible : 7 buts encaissés en deux matchs à domicile. Pas franchement le CV d’un candidat à la montée. À quelques jours de la fin du mercato, Sylvain Ripoll va devoir trouver des solutions. Et vite.


Grenoble ne décolle pas

Habitué à terminer dans le Top 10 ces dernières années, le GF38 semble cette fois parti pour une saison beaucoup plus laborieuse. Toujours aucune victoire au compteur, et seulement un petit point en trois journées. La dernière désillusion ? Une défaite contre Clermont 2-1, qui en profite au passage pour signer sa première victoire de la saison. Ce qui inquiète surtout, c’est le calendrier : en trois matchs, les Grenoblois n’ont pas affronté de cadors du championnat (Troyes, Laval, Clermont). Bref, si l’hiver n’est pas encore arrivé dans les Alpes, le froid semble déjà avoir gagné l’effectif grenoblois.